Ce château de l’Essonne représente l’Île-de-France au Grand Prix du patrimoine local et du tourisme

Vos votes ! Connu pour son remarquable parc paysager de 59 hectares et son château du XVIIIe siècle, le domaine départemental de Méréville en Mérévillois (Essonne) représente la région Île-de-France pour la Grand prix du patrimoine local et du tourisme. Lancé lundi 3 juin 2024 par la Fondation du Patrimoine et Airbnb, ce concours national permet à chacun de voter sur une plateforme en ligne jusqu’au 30 juin.

Treize candidats en lice, tous à rénover

Au total, treize sites sont en lice, chacun représentant une région de France métropolitaine. Tous sont situés en zone rurale et nécessitent une rénovation.

Ainsi, le la concurrence s’annonce rude pour le domaine départemental de Méréville, qui fait face au futur musée Sérusier à Châteauneuf-du-Faou, à la tour médiévale de Luzech, au moulin à huile de Bargemon et à la maison natale de l’écrivain Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye.

Le grand gagnant sera annoncé en juillet et remportera un dotation de 100 000 € pour financer sa restauration.

« Les travaux permettront au château de retrouver toute sa splendeur »

Au domaine de Méréville, des travaux sont encore nécessaires pour restaurer l’enceinte et la toiture du château, malgré les mesures d’urgence précédemment prises pour éviter son effondrement.

Courant jusqu’en 2027, le projet de restauration du conseil départemental consiste à réhabiliter la charpente et les combles, mais aussi restaurer les façades, les tours, les marches et les terrasses.

« Les travaux en cours permettront au château de retrouver toute sa splendeur au sein de son parc qui est un des plus grands jardins paysagers français »souligne dans un communiqué Hervé Lancelot, délégué régional de la Fondation du Patrimoine en Île-de-France.

Un château et un jardin, tous deux classés Monuments Historiques

Initialement acquis par le Marquis de Laborde, le domaine de Méréville a été conçu par les architectes François-Joseph Bélanger et Jean-Benoît-Vincent Barré à qui l’on doit les ailes du château.

Le riche banquier fit également réaménager le jardin existant, aujourd’hui entièrement classé monument historique, tout comme le château.

Malheureusement, au XIXème siècle, le domaine perdit de sa superbe à cause de son propriétaires sans scrupules. Abandonné par la suite, il n’a cessé de se dégrader jusqu’à son rachat par le Département en 2000.

Le domaine accueille 20 000 visiteurs par an

Au fil des années, la communauté, soutenue par Essonne Mécénat et la Fondation du Patrimoine, a notamment restauré les chemins et réhabilité les passerellescomme le pont aux boules dorées, réinventé par l’artiste Jean-Michel Othoniel.

« Nous sommes très fiers de voir le domaine de Méréville représenter l’Île-de-France dans ce concours », souligne Brigitte Vermillet, vice-président du conseil départemental chargé du patrimoine et du développement des territoires départementaux.

« C’est aussi une fierté, depuis la réouverture en 2018, de faire découvrir aux Essonniens ce magnifique territoire, à deux pas de chez eux ce qui leur permet à la fois de renouer avec la nature et d’admirer un très beau patrimoine bâti », poursuit l’élu.

Depuis sa réouverture au public il y a six ans, le domaine accueille environ 20 000 visiteurs par an. La restauration du château, usine principale du jardin remarquable du domaine, doit donc permettre au lieu de retrouver son lustre d’antan.

Vers le développement d’un restaurant et d’un hôtel 4 étoiles

Contraint de limiter ses dépenses, le Département, qui a déjà investi huit millions d’euros pour entamer la rénovation du château avec toiture, va s’associer à un partenaire privé pour prendre en charge la suite du projet.

« Le projet serait de valoriser le château rénové en l’aménageant un restaurant ainsi qu’un hôtel 4 étoiles tout en gardant le lieu ouvert au public », explique Brigitte Vermillet.

L’appel à manifestation d’intérêt lancé par le Département devrait être achevé au dernier trimestre de cette année.

« Un groupe hôtelier est intéressé. Ils sont venus sur place et connaissent très bien les contraintes. Nous continuerons de travailler ensemble pour rendre ce projet possible », conclut l’élu.

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