Santé Québec | Les responsables veulent retarder leur transfert

Santé Québec | Les responsables veulent retarder leur transfert
Santé Québec | Les responsables veulent retarder leur transfert

(Québec) Les professionnels du ministère de la Santé et des Services sociaux demandent au Québec de retarder leur transfert à Santé Québec. Le syndicat qui les représente veut éviter à ses membres de devoir décider de leur avenir en pleine période des vacances.


Publié à 1h16

Mis à jour à 5h00

Le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) demande au gouvernement Legault de reporter à l’automne la vague de transferts d’employés du ministère vers la nouvelle agence, qui devrait avoir lieu en septembre.

Une première rencontre entre la chef de Santé Québec, Geneviève Biron, le sous-ministre de la Santé, Daniel Paré, et les syndiqués du ministère aura également lieu ce mardi. L’objectif serait de faire le point sur les transferts à l’approche de l’été. Nous profiterions également de cette rencontre pour présenter Mmoi Biron aux syndiqués, ce qui n’a pas encore été fait.

Pour le moment, le syndicat, qui représente quelque 1 000 professionnels, ne sait toujours pas quels employés seront touchés par un transfert à Santé Québec. Un officiel concerné sera informé par courrier recommandé 60 jours avant la date du transfert. Il aura alors 30 jours pour accepter ou refuser.

Toutefois, pour être prêt pour la rentrée, le syndicat prévoit que les salariés apprendront la nouvelle pendant leurs vacances d’été.

Le compteur fonctionne à partir du moment où l’employé est avisé par courrier recommandé, explique le président du SPGQ, Guillaume Bouvrette. «Le problème que nous avons vu, et nous l’avons vu [venir] depuis le début, c’était pour avertir les gens en plein été […]. Cela devient dangereux, en pleine vacances, de recevoir du courrier de cette nature», déplore-t-il.

Deux vagues de transferts de personnel

Pour l’instant, le ministère prévoit deux vagues de déplacements du personnel : la première en juin, principalement pour les cadres, et la seconde en septembre, pour tous les syndiqués. La date maximale d’identification des employés transférés à Santé Québec est le 1euh Octobre, selon une présentation datée de février.

Au moins 700 postes pourraient être transférés, selon Québec. Le SPGQ s’attend à ce que cela touche la moitié de ses membres. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) sera touché dans une moindre mesure, tandis que 136 employés sur 254 pourraient être transférés. L’Alliance des cadres de l’État estime qu’une première vague de 24 cadres sera mutée en juin.

Les unités administratives du ministère seront complètement intégrées à Santé Québec, d’autres partiellement. Dans le cas d’un transfert complet, tous les salariés seront amenés à migrer. Un fonctionnaire qui refuserait le déplacement serait alors « mis en disponibilité » ailleurs dans la fonction publique. En cas de transfert partiel d’une unité, des bénévoles seront en priorité sollicités.

Un employé passant de la fonction publique à Santé Québec conservera un droit de retour unique (une fois), valide à vie.

« Ce qu’on entend, c’est que certaines personnes ont été rencontrées, elles ont une idée de [ce qui s’en vient]mais, de notre côté, nous n’avons toujours pas reçu de liste de postes qui seront transférés et cela ne nous permet pas de représenter efficacement ces personnes», fait valoir M. Bouvrette.

Encore des questions sur les conditions salariales

Par ailleurs, le SPGQ déplore qu’il n’y ait « toujours rien de réglé » quant aux conditions salariales des futurs employés de Santé Québec. Il faut comprendre que les fonctionnaires qui seront transférés à l’agence deviendront des employés du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS). Selon le syndicat, les salaires sont de 7 à 14 % inférieurs dans les RSSS à ceux des professionnels de la fonction publique.

Le ministère s’assure que les personnes transférées à Santé Québec seront intégrées selon la règle du « salaire égal ou immédiatement supérieur » dans l’échelle des titres d’emploi.

Cependant, en raison de salaires plus élevés, beaucoup se retrouveront alors « hors tarif, hors échelle », et c’est là que réside le problème, selon le syndicat.

Dans ce cas, ils recevraient alors « la moitié des augmentations salariales prévues à la convention collective du réseau de la santé et l’autre moitié sous forme de sommes forfaitaires jusqu’à ce que leur salaire soit conforme à leur nouvelle convention », ce qui aurait « des répercussions négatives importantes sur leur l’évolution salariale et le calcul [de leurs] rentes de retraite», écrit le SPGQ.

L’incertitude aurait poussé les travailleurs à quitter le ministère, selon eux. Depuis le 1euh En janvier, 24 personnes ont démissionné et 51 ont demandé à être mutées ailleurs dans la fonction publique, selon les données fournies par le syndicat professionnel.

Le SPGQ et le gouvernement ont conclu une entente de principe vendredi pour le renouvellement des conventions collectives.

Selon un sondage réalisé par le SPGQ en février, moins de 8 % des employés du ministère de la Santé et des Services sociaux souhaitent être transférés à Santé Québec, dans les conditions actuelles. Or, 63 % des salariés seraient prêts à migrer vers l’agence s’ils conservaient leur convention collective.

 
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