Pourquoi Dominique A a-t-il créé son nouvel album dans le Vaucluse ?

Pourquoi Dominique A a-t-il créé son nouvel album dans le Vaucluse ?
Pourquoi Dominique A a-t-il créé son nouvel album dans le Vaucluse ?

Assis dans une cabine cosy du studio d’enregistrement, il chante, les yeux fermés et les mains en mouvement, face au micro, son morceau Chanson de la ville silencieuse. La scène animée s’est déroulée au printemps dernier à Pernes-les-Fontaines, aux studios de La Buissonne.

Dominique A, puisqu’il s’agit de lui, y a passé quatre jours pour enregistrer la partie intimiste de son nouvel album, le double CD Quelques lumières.

« Cet endroit est vraiment fait pour la musique organique et ‘live’», note l’auteur de Vingt-deux barres.

Deux « Victoires du Jazz »

Si Dominique A, champion de la nouvelle chanson française depuis le début des années 90, a choisi La Buissonne pour ces 14 titres en trio avec le pianiste Julien Noël et le contrebassiste Sébastien Boisseau (musiciens présents à ses côtés lors de sa dernière tournée), c’est pour des raisons sacrément tangibles : le père deAu revoir mon amour Connaissait déjà les qualités intrinsèques de Gérard de Haro et de ce studio, lauréat de deux « Victoires de la musique » : « Victoire du jazz » du meilleur ingénieur du son en 2017 et du meilleur label de jazz français en 2018. Et pour cause : en décembre 2023 , Dominique A avait déjà rejoint la campagne pernaise pour immortaliser un record : en Mémentoil adapte musicalement, en configuration quatuor (avec notamment Stephan Oliva), les textes de l’écrivain Patrick Modiano. Bien sûr, on ne peut pas recommencer… Alors, le discret quinquagénaire a sorti ledit disque sous le nom de Dominique Ané, son patronyme à l’état civil. Ou comment mieux abattre les murs pour que la musique puisse être écoutée telle qu’elle est. Et seulement pour ce que c’est.

Le lieu du silence

Quelques mois plus tard, au printemps dernier, l’auteur-compositeur-interprète revenait à La Buisssonne, revisitant ses chansons en trio. Redonne-nous la lumière ou Valparaíso. Dominique A parle de «format minimal, sans batterie ni percussion, pour favoriser l’interprétation. La liberté du trio, c’est que si ça ne marche pas, ce n’est pas grave, mais si on peut tirer un fil, on y va.

Le pianiste Julien Noël dit l’importance de «réussir à trouver la place du silence »avec des agencements raffinés et une absence de fioriture, afin de « faire ressortir l’essence des pièces », durant cette courte session de quatre jours (l’équipe résidait dans le studio lodge).

Certes, sans tambour ni trompette, Pernes-les-Fontaines joue, en 2024, les premiers rôles dans la famille des « Musiques contemporaines » made in : en avril dernier, Olivia Ruiz publiait son nouvel album, « La Réplique ». Un opus dont les graines ont été déposées à Pernes, lors d’une séance d’écriture, à la loge « La Ritournelle en Provence ».

France

 
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