Une invitation à la démission. Si le gouvernement de Michel Barnier était renversé sur le budget, Emmanuel Macron “pourrait prendre ses responsabilités”a déclaré ce dimanche 24 novembre le député et porte-parole du Rassemblement national (RN) Philippe Ballard sur Franceinfo.
« Dans l’état actuel du texte, oui »les députés RN censureraient le gouvernement Barnier, a répondu le député de l’Oise. « Il n’y a absolument rien dans le texte qui réponde à nos attentes. On va regarder ce qu’il y a dans le texte final mais pour le moment c’est mal parti »a-t-il indiqué.
“Jusqu’à aujourd’hui, Michel Barnier crée les conditions de la censure”, a ajouté le vice-président du Rassemblement national (RN) Sébastien Chenu sur LCI. « Nous n’achetons pas d’opposants politiques avec de la camelote. Ce n’est pas en effaçant deux ou trois petites choses à la marge que Michel Barnier va changer la logique de son budget. Ce que nous demandons, c’est une rupture politique avec la ligne d’Emmanuel Macron. Michel Barnier n’est pas à l’initiative de cette rupture. Et cela se voit dans son budget. » » a développé le député du Nord.
“Nous ne sommes pas responsables de la situation”
Le RN est-il responsable de la chute du gouvernement et du budget en fin d’année, au risque pointé par certains acteurs de crise financière ? « Nous ne sommes pas responsables de la situation financière du pays, et nous ne sommes pas responsables de la situation, des choix politiques »répondit Philippe Ballard. « Il existe une autre solution. Emmanuel Macron pourrait peut-être aussi prendre ses responsabilités.»il a ajouté. Cela signifie-t-il démissionner ? « Nous n’avons pas besoin de lui demander de démissionner. Il pourrait prendre ses responsabilités. Cela pourrait être l’une des portes de sortie”a suggéré la porte-parole du RN.
« Nous sommes des gens totalement responsables, nous connaissons les conséquences qu’aurait la censure. Le Président de la République a plusieurs possibilités en cas de censure : renommer le même Premier ministre, reconduire un nouveau Premier ministre, démissionner s’il n’a plus d’autre solution, déclencher un référendum sur une question qui lui permettrait également de sortir du pouvoir. haut “listed Sébastien Chenu.
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Une hypothèse que le chef de l’État avait totalement exclue dans son « Lettre aux Français » publié lundi 24 juin, dans la presse quotidienne régionale. Emmanuel Macron avait alors assuré qu’il resterait à l’Élysée « jusqu’en mai 2027 »quel que soit le résultat des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet.« La France paie quoi ? Le « front républicain ». Cette alliance Mélenchon-Macron sur laquelle se sont greffés les LR. Il n’y avait pas de programme. Si : bloquer le Rassemblement National. Résultat : le pays devient ingouvernable. Il y a trois blocs »a insisté le député de l’Oise.
Le gouvernement Barnier sous pression
Alors qu’un 49.3 (adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure conduisant à la chute du gouvernement) semble probable sur les textes budgétaires, Michel Barnier recevra Marine Le Pen lundi 25 novembre à Matignon, ainsi que les autres présidents des groupes parlementaires cette semaine.
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Sans majorité à l’Assemblée, où la gauche a considérablement modifié son projet de budget désormais entre les mains du Sénat, le Premier ministre fait face à des menaces croissantes de censure de la part du parti d’extrême droite, avec notamment l’ajout de voix à une motion de censure de le Nouveau Front Populaire pourrait conduire à la chute du gouvernement.
Michel Barnier doit aussi composer avec les éléments de son « socle commun »dont le groupe macroniste EPR de Gabriel Attal, des vents contraires contre « une augmentation du coût du travail ».