La filière hippique débarque dans les rues de Paris ce jeudi 8 novembre avec cheval et tracteur

La filière hippique débarque dans les rues de Paris ce jeudi 8 novembre avec cheval et tracteur
La filière hippique débarque dans les rues de Paris ce jeudi 8 novembre avec cheval et tracteur

L’industrie des courses de chevaux veut se faire entendre. Entraîneurs de chevaux, éleveurs, jockeys, propriétaires, maréchaux-ferrants… S’unissent aujourd’hui dans les rues de Paris pour exprimer leurs inquiétudes sur l’avenir de leur filière.

Pourquoi cette manifestation ?

En signe de protestation contre la proposition du gouvernement de taxer davantage les paris hippiques. Dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2025, le gouvernement a présenté un amendement visant à augmenter l’impôt sur le produit brut des mises de 6,9 ​​à 7,5 % pour les paris hippiques enregistrés sur le réseau physique, et de 6,9 ​​% à 15 % pour ceux pris en ligne. Déclenchant l’ire de toute la filière qui a chiffré le coût de cette surtaxe à 35 millions d’euros.

Autant moins d’argent à redistribuer aux professionnels et aux propriétaires à l’arrivée des courses. « L’équivalent d’un mois sans salaire pour les professionnels » argumentent les syndicats professionnels, mettant en avant leur statut agricole.

Ces derniers jours, de nombreux députés sont montés au créneau pour défendre les atouts et les emplois de ce secteur économique très implanté en Occident. Mardi 5 novembre, le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin a déclaré à l’Assemblée nationale que le gouvernement avait « a donné un avis favorable à un sous-amendement permettant de stabiliser la fiscalité à 7 % et pas au-delà. Que ce soit pour les paris physiques ou en ligne ». Mais l’industrie reste sur ses gardes, le recours au 49.3 par le Premier ministre impliquerait la reprise des amendements initiaux…

Des courses auront-elles lieu ce jeudi 7 novembre ?

Non, aucun en . Une première en France (hors confinement). L’industrie voulait envoyer un message fort au gouvernement. Cette journée « industrie morte » fera perdre à l’Etat 2,25 millions d’euros puisque 25 millions d’euros sont misés par jour par les parieurs sur les courses hippiques. Et l’État perçoit déjà un impôt sur les enjeux.

Fédérations et professionnels des courses hippiques se sont organisés en commandant des bus depuis la Normandie, les Pays de la Loire, le Sud-Est… Direction Paris pour un rassemblement à 12h45 place Denfert-Rochereau. La marche débutera à 13 heures. L’arrivée se fera place Vauban à 16h30. Entre 5 000 et 10 000 manifestants sont attendus. Pour certains, ce sera une grande première. Ce n’est pas du tout un secteur professionnel qui a pour habitude de sortir de ses écuries pour manifester. Mais ils y voient l’opportunité de rendre visible aussi leur secteur atypique qui compte 29 000 emplois directs et génère un chiffre d’affaires de 9,3 milliards d’euros pour le PMU. Mario Luraschi, le maestro des acrobaties équestres, devrait être en tête du cortège à cheval, suivi d’au moins un tracteur et de tout le cortège des manifestants.

 
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