L’entreprise Canam Ponts s’inquiète de voir le futur pont de l’Île d’Orléans éventuellement fabriqué à l’étranger.
Dans un communiqué, la direction de l’entreprise dit craindre que le projet « lui échappe » alors que son usine principale est située à 11 kilomètres du site.
Canam Bridges se demande pourquoi le projet « n’a aucune exigence de contenu canadien ou québécois » alors que les États-Unis exigent que « tous les projets soient réalisés sur le territoire américain avec un contenu entièrement américain ».
L’entreprise estime que la construction du pont de l’Île d’Orléans fournirait du travail à 150 personnes pendant deux ans dans ses usines de la province. Elle soutient que le Québec « se priverait de retombées économiques importantes en impôts payés par les travailleurs et par les nombreuses entreprises qui agiront comme fournisseurs » si le projet était réalisé à l’étranger.
Une alternative boulonnée
Par ailleurs, Canam Ponts explique que le concept adopté jusqu’à présent « utilise des composantes qui devraient être soudées sur place avant l’assemblage final » et qu’une alternative « qui serait assemblée et boulonnée sur place » a été proposée.
L’entreprise souligne qu’il n’existe actuellement aucun pont entièrement soudé au Canada même si les projets du pont Champlain à Montréal et du pont Gordie Howe entre Windsor et Détroit « ont été initialement planifiés avec un concept similaire ». Dans les deux cas, l’alternative boulonnée proposée par Canam Ponts a été retenue.
Canam Ponts emploie 350 travailleurs à son usine de Québec et 65 à son usine de Shawinigan. Le projet de construction du nouveau pont de l’Île d’Orléans est estimé à 2,7 milliards de dollars.
