à Fontenay-sous-Bois, tous les panneaux antibruit du RER A sont installés

La fin de dix ans d’attente, le début d’une vie avec moins de bruit. Vendredi 31 mai 2024, la RATP a installé les derniers panneaux acoustiques le long du RER A, à Fontenay-sous-Bois. UN étape décisive pour les riverains, mais aussi pour la commune du Val-de-Marne, a souligné sur X le délégué aux transports en commun, Yoann Rispal.

Situation critique pour « un millier de personnes »

« Beaucoup d’habitants n’y croyaient plus », concède l’élu, rappelant que les premières études visant à résoudre les derniers points noirs sonores (PNB) liés au transport ferroviaire dans ses tronçons aériens sur le territoire communal remontent à 2015. Les PNB sont les bâtiments d’habitation ou les bâtiments à vocation sociale ou de soins, situés dans une zone critique de bruit (ZBC), c’est-à-dire où les niveaux sonores en façade dépassent les valeurs limites réglementaires de 73 dB le jour et 65 dB la nuit.

« À Fontenay-sous-Bois, la situation était critique pour un millier de personnes vivant à proximité, mais aussi à proximité immédiate » une des lignes les plus fréquentées au monde dans le trafic voyageurs (plus d’un train par minute aux heures de pointe), poursuit Yoann Rispal. Les personnes dont les habitations donnent directement sur les voies ferrées ont été fortement impactées. Mais, ceux dont l’habitation est située bien au-delà aussi : la ligne étant semi-fermée, ses murs de soutènement créent un effet de réverbération qui propage le bruit.

Un écran acoustique de 515 m de long

Pour atténuer ces nuisances, un écran acoustique de 515 m de long a commencé à être installé au printemps 2023 le long des voies ferrées (uniquement sur leur côté sud), entre le 45 et le 105 avenue des Charmes, jusqu’à la limite de Vincennes. , avec une interruption de 120 m entre le Jardin du Levant et le Pont de la Pépinière.

Techniquement, le mur est constitué d’une structure en béton armé de 10 cm prise en sandwich par des panneaux absorbants de chaque côté. La promesse : réduire le bruit provoqué par le RER A jusqu’à 15 dB, et réduire également le bruit provoqué par le trafic routier. « Les logements pour lesquels, malgré le mur antibruit, il n’était pas possible de descendre en dessous des seuils réglementaires, ont bénéficié de l’isolation des façades, notamment avec la pose de doubles voire triples vitrages », précise le délégué aux transports en commun.

L’installation des derniers panneaux la semaine dernière ne signifie pas la fin du projet. Le traitement du mur n’est pas terminé (sa couleur béton doit prendre un ton bois plus naturel), les jardinières ainsi que les clôtures sur lesquelles la végétation peut grimper n’ont pas encore toutes été installées. Mais les effets se font déjà sentir parmi les résidents locaux.

Les « premiers retours sont excellents »

« C’est quelque chose d’assez rare pour être souligné, précise Yoann Rispal : leurs premiers retours sont excellents et ils nous remercient. Dans les conseils de quartier, beaucoup nous ont dit que c’était beau et que leurs craintes initiales étaient infondées. » L’annonce de la levée du mur a suscité un tollé de la part de certains habitants, qui sont allés jusqu’à lancer une pétition. « Ils doutaient de l’efficacité du dispositif et craignaient qu’il soit inesthétique, du fait de sa hauteur. [entre 3,5 m et 5 m selon les endroits] », recontextualise Yoann Rispal.

Coût de l’opération : 10 millions d’euros financés par la RATP, l’État et la région Île-de-France, la Métropole du Grand Paris ainsi que le conseil départemental. Bénéfice (presque) total pour les résidents du RER. Être trop exposé au bruit entraîne des pathologies auditives, mais pas seulement. Elle peut aussi jouer un rôle aggravant dans les pathologies cardiovasculaires et avoir des effets néfastes sur les comportements, détaille le ministère de la Santé.

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