La direction du Grand Prix du Canada a une nouvelle fois choisi de faire l’autruche plutôt que de défendre les victimes

La direction du Grand Prix du Canada a une nouvelle fois choisi de faire l’autruche plutôt que de défendre les victimes
La direction du Grand Prix du Canada a une nouvelle fois choisi de faire l’autruche plutôt que de défendre les victimes

Notre chroniqueuse Maria Mourani est criminologue, sociologue et présidente de Mourani-Criminologie. Spécialisée dans les gangs de rue, le crime organisé, la traite des personnes et l’exploitation sexuelle, elle surveille de près les activités illicites en marge du Grand Prix de Montréal.

Dans ma chronique jeudi dernier, je vous annonçais le retour du grand marché humain de Montréalc’est à dire celui lié au Grand Prix.

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, cela ne signifie en aucun cas que le reste de l’année soit exempt de prostitution ou de trafic d’êtres humains. Il n’en demeure pas moins que cet événement génère en quelques jours une augmentation fulgurante de l’offre de prostitution.

Demandez à ceux sur le terrain. Ils vous diront que les proxénètes ont déjà commencé à recruter dans des endroits où ils savent repérer les adolescents vulnérables. Ils vous diront que ces pédophiles sont en chasse sur les réseaux sociaux.

Pour quoi? Parce qu’ils répondent aux demandes des prostituées (« clients ») qui recherchent des jeunes de 14 à 17 ans. Saviez-vous que l’âge moyen d’entrée dans la prostitution au Canada (et donc au Québec) est de 14 ans ?

Le marché des adolescents n’est pas une légende urbaine et même si les chiffres sont toujours difficiles à établir, compte tenu du caractère clandestin de ces activités criminelles, on sait qu’en moyenne, il représente entre 24 % et 30 % des victimes. identifié.

Il faut aussi savoir que seulement 7 % des crimes sexuels sont signalés au Canada. Cyberaide, un centre de signalement canadien, traite en moyenne 100 000 signalements d’exploitation sexuelle de mineurs par MOIS.

Un Grand Prix complice ?

Vous savez ce qu’on dit… Ce monde « ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent et ne font rien ».

C’est le cas de la gestion du Grand Prix. Son promoteur, M. Dumontier, et toute sa bande savent pertinemment que leur événement constitue un haut lieu de prostitution. Il l’a d’ailleurs reconnu à plusieurs reprises dans les médias et même lors de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs. Il affirmait alors que les proxénètes « n’hésitent pas à lier malicieusement leur offre de « services » » à son événement.

Alors pourquoi ne rien faire ? Pourquoi ne pas allouer un budget à la prévention sur place et lors des événements VIP ? Ce serait bien de faire savoir aux touristes et aux Québécois qui ne savent pas encore que l’achat de services sexuels constitue un crime au Canada.

Des gestes simples et peu coûteux !

Ma conclusion ? La direction du Grand Prix préfère faire l’autruche de peur d’associer son événement à la prostitution. Cependant, ce secret de polichinelle l’empêche de prendre un leadership qui améliorerait son image.

#Tu es meilleur que ça

Face à l’inaction volontaire du Grand Prix, plusieurs organisations s’activent pour contrecarrer les proxénètes et empêcher le recrutement.

C’est ce que nous faisons, La Sortie, Mourani-Criminologie et ÉCrimeProteX, avec la campagne #TuVauxMieuxQueCa.

Des capsules vidéo sous forme d’anime japonais sont déployées sur les réseaux sociaux depuis le 1euh juin et se poursuivra jusqu’au 15.

Pour la première fois, cette campagne s’adresse aux filles et aux garçons. Soutenez-la en nous rejoignant sur TikTok, YouTube, Facebook, Instagram et Snapchat.

Ensemble nous pouvons faire la différence!

 
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