l’essentiel
Après les soldes d’été et avant les fêtes de fin d’année, certaines enseignes profitent de la période d’automne pour changer de mains en centre-ville. Longtemps déserte, la rue d’Aujou a retrouvé de belles couleurs grâce à l’arrivée de nouveaux commerces.
Entre les escaliers du Calvaire et l’emblématique halle de Figeac, la rue d’Aujou se démarque. La petite rue pavée connaît un renouveau commercial assez inattendu après une longue période de désaffection. Les commerces ont presque, un à un, rouvert leurs portes : un café-restaurant récemment ouvert, une boutique de prêt-à-porter, une herboristerie, une épicerie vrac et même un magasin de produits basques s’y trouvent. Les couturières semblent particulièrement appréciées des lieux puisqu’un centre de formation en couture y est installé, un collectif de couturières vient d’emménager dans les anciens locaux des Figeacteurs et la créatrice Céline Frémont a lancé sa boutique. Il faut dire que la liaison piétonne où se trouve également le café associatif Arrosoir a été embellie ces dernières années grâce à la réalisation d’importants travaux de rénovation des bâtiments et de leurs façades. Prochainement, la devanture de la boutique d’artisanat Les Champollionnes sera réhabilitée et de nouveaux commerces devraient ouvrir dans cette rue d’Aujou résolument attractive. «Cet été, à la place d’un magasin de cigarettes électroniques, la boutique de cadeaux Mirabilu avec des jouets en bois a été installée. La gérante était à Villefranche-de-Rouergue mais elle souhaitait s’implanter à Figeac. En face, deux jeunes femmes très motivées vont ouvrir un concept store à côté de l’épicerie basque », explique Gladys Karroum, directrice du centre-ville qui dresse un aperçu général encourageant du commerce figeacois. « Le chiffre d’affaires des commerces est assez stable à Figeac mais il y a une évolution plutôt positive. Les magasins ne restent pas fermés longtemps, sauf si les locaux nécessitent une remise à neuf ou de gros travaux. L’activité se concentre aujourd’hui « aujourd’hui sur le cœur historique ».
« Figeac est souvent cité en exemple »
A la mairie de Figeac, le gestionnaire du centre-ville accueille les porteurs de projets à la recherche du local de leurs rêves. “Il y en a moins qu’il y a trois ou quatre ans mais cela reste une porte d’entrée intéressante.” En mettant en relation des commerçants, Gladys Karroum a notamment permis à l’enseigne « Sacrés Lotois », souhaitant s’implanter à Figeac, de retrouver des locaux fraîchement libérés place Champollion. D’autres opportunités se dessinent, comme l’ancienne galerie Les Voûtes située rue Caviale, reprise par l’APEAI-ADAR, aujourd’hui en cessation. « Rue Gambetta, l’ancienne boutique Lakolé Prince a été rachetée pour une autre boutique de prêt-à-porter. Un nouveau barbier vient également de s’installer dans le quartier Saint-Martin après le pont Gambetta où malheureusement le magasin Vogue va fermer. Un salon de coiffure a ouvert boulevard Juskiewenski et quelques tatoueurs se sont installés rue Emile Zola » énumère Gladys Karroum qui annonce également l’arrivée d’un artisan vitrailliste rue Emile Zola.
« On se rend compte que Figeac reste attractif », souligne Guillaume Baldy, adjoint au maire. « Nous avons des gens qui nous contactent constamment pour trouver un billet. Figeac est souvent cité en exemple dans le cadre d’Action Cœur de ville : elle compte plus de 250 cellules commerciales, soit le double de la moyenne des villes de 10 000 habitants. L’enjeu pour la commune est de réussir à « préserver un développement équilibré entre grandes surfaces et commerces de proximité », dans un contexte où les habitudes de consommation continuent d’évoluer. A quelques semaines des fêtes de fin d’année, la ville s’associe à l’association Figeac Coeur de Vie pour des animations de Noël. Le 23 novembre, elle rouvrira sa boutique dédiée aux artisans locaux rue Séguier, qui restera ouverte jusqu’au 4 janvier 2025.
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