Par
Antoine Grotteria
Publié le
4 novembre 2024 à 13h12
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Thriller, Nous sommes le monde…Derrière ces succès planétaires interprétés par Michael Jacksonun homme : Quincy Jones. Trompettiste, compositeur et même chef d’orchestre, l’artiste américain a laissé son empreinte histoire de la Musique. Dimanche 3 novembre 2024, sa famille a annoncé son décès à l’âge de 91 ans dans un communiqué relayé par Presse associée (AP). Sa carrière prolifique, s’étendant sur plus de sept décennies, a pris un tournant décisif après un passage plusieurs années à Paris.
Nadia Boulanger, une rencontre importante
Au cours de ses interviews, le natif de Chicago, dans l’Illinois, racontait régulièrement l’importance de la capitale dans son voyage. “Il n’y a pas mieux que Paris”, dit-il. parisienen juin 2019, quelques jours avant un somptueux concert à l’Accor Arena pour célébrer ses 70 ans de carrière.
Temple toi jazz depuis les années folles, la capitale n’a jamais manqué d’attirer les stars américaines, comme Louis Armstrong, Miles Davis ou même Sydney Béchet. Quincy Jones a rejoint cette caste de noms prestigieux. En 1957, le jeune musicien de 24 ans, ami de Ray Charlesquitte son Amérique natale pour rejoindre la France dans le contexte toujours brûlant de ségrégationnisme racial. Objectif, affiner votre art.
Une rencontre va bousculer ses principes et son savoir-faire. Celui de Nadia Boulanger. Comme le rapportait Slate en 2021, cette femme a joué un rôle fondamental dans la construction de plusieurs musiciens reconnus. Pianiste et chef d’orchestre, elle reçoit des élèves du Conservatoire américain de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Parmi eux, Michel Legrand et Aaron Copeland.
Mais Nadia Boulanger confie avoir été particulièrement séduite par le talent de Quincy Jones. «(C’est) l’un des deux musiciens les plus marquants que j’ai connu», aurait-elle déclaré, selon des propos rapportés par France Musique. L’autre s’appelle Igor Stravinski.
Avec les plus grands chanteurs français
Outre les nombreux cours auxquels il se soumet, l’artiste américain collabore avec le labelEddie Barclay en tant que directeur artistique. L’occasion de composer des albums d’illustres chanteurs français, commeEddy Mitchellde Charles Aznavour ou même Jacques Brel. Des apports lui permettant de consolider sa notoriété grandissante en Europe.
Finalement, son séjour à Paris se termine en 1962. Trente-huit ans plus tard, il se rend au Théâtre des Champs-Élysées. Son avant-dernière prestation dans la Ville Lumière, avant de venir à l’Accor Arena. Un mythe s’est éteint.
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