TÉMOIGNAGE. Paulette Guillon, presque 100 ans, raconte ses souvenirs de l’Occupation à Granville

TÉMOIGNAGE. Paulette Guillon, presque 100 ans, raconte ses souvenirs de l’Occupation à Granville
TÉMOIGNAGE. Paulette Guillon, presque 100 ans, raconte ses souvenirs de l’Occupation à Granville

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Éditorial - de la Manche

Publié le

3 juin 2024 à 8h38

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A bientôt 100 ans, Paulette Guillon a beaucoup de souvenirs de son petite enfance passé à Granville (Manche). « Nous étions onze enfants et j’étais le sixième de la famille mais mon père avait décidé que ses filles n’iraient pas à école ils ne feraient pas non plus leur communion. J’ai quand même réussi à aller à l’école de Sévigné pendant deux ans mais j’ai dû y aller en cachette. »

Dès que cela fut possible, Paulette Guillon fut placée dans la pâtisserie de son oncle « pour travailler de 6 heures à 23 heures le ménage, le service, livrer aux clients et cela depuis plus de 20 ans sans être déclaré.

«Nous avons fourni aux Allemands des croissants et des gâteaux»

Chaque jour, Paulette devait préparer des repas pour huit personnes « sans aucune aide ni pour le compte de la personne ». cuisineni pour le ménage « . L’Profession C’était pour elle une période sans trop d’histoires. «Nous avons fourni le Allemands en croissants et en gâteaux pour lesquels ils ont payé le prix fort. »

Pour elle, un souvenir assez fort était « un soir où je n’avais pas bien fermé mon rideau et où la lumière filtrait ». « Il y a eu une amende et mon oncle me l’a fait payer. Bien ! J’ai augmenté le prix des croissants aux Allemands et j’ai donc récupéré mon argent. » Les occupants souhaitaient surtout découvrir le Mont Saint-Michel.

« Nous ne devrions pas quitter notre maison »

bataille pour la libération de Granville a été vécue par Paulette Guillon « sans trop de souvenirs ».

Je me souviens seulement que nous n’avions pas le droit de sortir de notre maison parce que les Allemands tiraient sur tous les passants dans les rues. Je me souviens que chaque matin à 8 heures, les sirènes sonnaient pour annoncer des bombardements et il y avait des destructions.

Paulette Guillon

Elle se souvient d’un convoi, allemand ou américain. « C’étaient des gens en uniforme, qui étaient en colère contre mon vélo et peut-être aussi contre moi. J’ai été obligé de me réfugier dans une ferme où je n’ai pas été très bien accueilli. Mais je me demande ce qui aurait pu m’arriver. » Pendant l’Occupation et surtout après la Libération, « Je me souviens du restrictions surtout dans la viande mais ça ne m’a pas vraiment manqué.

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Arrivée à Carentan en 1957après son mariagedepuis, elle réside à divers logements HLM et fut l’une des figures marquantes de Jardins de travail où elle a abandonné son terrain cette année. Bon pied, bon œil, Paulette Guillon, qui fêtera ses 100 ans fin juin 2024conserve toute son autonomie et a surtout « le plaisir de cuisiner mes repas, de faire mon ménage et encore de rencontrer plein de gens avec qui discuter ».

De notre correspondante Brigitte ACHER

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