«J’ai fait mon chemin tout seul»

«J’ai fait mon chemin tout seul»
«J’ai fait mon chemin tout seul»

Aleksandra, l’Académie Aleksandra Wozniak entame sa quatrième saison d’activité. Les choses se passent-elles à votre goût ?

Le temps passe vite et les choses se passent comme je le souhaite, absolument. On se dirige vers notre plus gros été avec des joueurs qui viendront de partout au Québec, ici et là au Canada et même de l’Asie. On travaille dur, on grandit doucement et je continue de me réaliser à travers mon projet.

Comment vous est venue l’idée de cette académie ?

Avant de prendre ma retraite, quelques personnes m’ont demandé si j’étais intéressé à créer une académie de tennis avec leur aide. Évidemment, j’étais intéressé. Mais cela m’intéresse autant que j’enseigne, car j’ai les deux pieds sur terre. Puis, après avoir pris ma retraite en 2018, j’ai fait plein de choses pendant un an : j’ai suivi différentes formations, j’ai travaillé dans le marketing, j’ai donné des conférences. Et j’ai réfléchi à cette idée d’académie. Je voulais vraiment redonner à ce sport qui avait fait de moi la personne que je suis devenue. Les gens qui m’en avaient parlé les premiers ne m’ont jamais répondu, mais j’étais déterminé à mener le projet à son terme. Et encore aujourd’hui, je dois remercier les autorités municipales de Bedford qui m’ont accueilli à bras ouverts.

Êtes-vous capable de vivre de votre académie ?

L’académie est avant tout une affaire de passion. La passion d’une femme pour son sport et pour ceux qui aiment le tennis. Ici, je travaille avec des tout-petits qui débutent, des jeunes qui rêvent d’une carrière et des personnes qui veulent juste s’amuser et se mettre en forme. Mais pour répondre à ta question, je ne fais pas ça pour l’argent même si un jour, peut-être, ce sera mon gagne-pain. L’académie est jeune, c’est un projet à long terme et je donne beaucoup de conférences qui me permettent de gagner de l’argent.

Vous êtes originaire de Blainville, vous avez parcouru le monde à maintes reprises, mais vous avez choisi de vous établir à Bedford après votre carrière. Pour quoi?

« Mon conjoint est originaire d’ici et je suis tombé amoureux de la région. C’est beau, il y a de l’espace, il y a la Route des Vins et les gens sont tellement sympas. Ce n’est pas compliqué, je me sens bien ici.

— Alexandre Wozniak

Votre partenaire est un ancien athlète, n’est-ce pas ?

Oui. Il a eu une belle carrière de footballeur. Il a joué jusqu’au niveau universitaire dans les Maritimes. Entre athlètes, ou ex-athlètes aujourd’hui, on se comprend.

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Aleksandra Wozniak lors d’une de ses participations au tournoi de Granby. (Champagne Sarah-Jäde/Champagne Sarah-Jäde)

Votre fils aime le sport ?

James a maintenant presque trois ans et il adore bouger. Ce serait facile de l’orienter vers le tennis, mais il fera ses propres choix. L’important est qu’il adopte de saines habitudes de vie, peu importe ce qu’il fait.

Vous avez été l’un des meilleurs Canadiens de l’histoire du tennis, atteignant la 21e place mondiale. Etes-vous fier de ce que vous avez accompli ?

Je suis Oui. Le chemin n’a cependant pas été facile. Je viens d’une famille immigrée (ses parents sont polonais) et nous n’étions pas riches. Je n’ai pas suivi un programme sport-études et à l’époque où je montais doucement, Tennis Canada n’avait pas les moyens dont elle dispose aujourd’hui pour encadrer ses athlètes. J’ai fait mon chemin tout seul.

Vous avez participé à deux reprises au tournoi de Granby, à la fin de votre carrière. Avez-vous aimé jouer?

J’ai toujours aimé jouer au Québec et au Canada. Cela arrivait si rarement. Mais Granby était vraiment leamusant. Les gens aiment vraiment le tennis et connaissent leur tennis. Et ils nous ont apporté un soutien incroyable. Nous avons un grand tournoi professionnel à domicile et nous devons le soutenir, car nous pouvons en être fiers.

Tu as l’air bien, tu as l’air heureux.

Oui, Michel. J’ai eu une belle carrière, j’ai vu presque tous les coins de la planète et aujourd’hui, mon académie me permet de relever d’autres grands défis, elle me permet de toujours regarder vers l’avenir. De plus, j’ai une belle famille et j’habite dans une région précieuse. Difficile de demander mieux !

 
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