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Editorial Châteaubriant
Publié le
3 novembre 2024 à 8h50
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Le Docteur Elias Amiouni, installée à Saint-Vincent-des-Landes depuis 1988, est médecin généraliste. Il est aujourd’hui président de la Communauté des Professionnels du Territoire de Santé (CPTS), qui regroupe 43 communes, 72 000 habitants, 330 praticiens et 316 adhérents.. Il a profité de la réunion publique de rappeler que « grâce à la CPTS, cinq jeunes médecins ont pu s’installer dans la région ». Alors comment la CPTS trouve-t-elle des solutions ?
Un manque de médecins
Comme beaucoup de médecinsil travaille de très longues journéesqu’il assume à travers la passion de son métier.
Mais il est également conscient des modes de vie des jeunes générations. « Les jeunes veulent travailler à temps partiel et ne plus travailler seuls, mais en équipe. L’exercice isolé n’est plus d’actualité, d’où l’alternative de regrouper les centres de santé.
Privilégiant le terme de « zone sous-financée » à celui de « désertification médicale », le médecin a fait le point sur la situation actuelle du territoire. ” Il il y a 8,2% de médecins généralistes au niveau national, contre 5,8% dans le secteur. Il faudrait trouver 14 nouveaux médecins sur nos territoires, 14 dentistes supplémentaires et 35 physiothérapeutes. »
Le Dr Amiouni a également évoqué le futur « paiement forfaitaire ». Pour lui, « le paiement par prestation va disparaître ».
La solution « armoire secondaire »
Enfin, pour pallier le manque de médecins, il a proposé une solution, à valider par le Conseil de l’Ordre et l’ARS (Agence régionale de santé), d’une « pratique secondaire ». Cela consiste, pour tout médecin, à pouvoir exercer dans une autre commune.
Autres alternatives : le recrutement de « médecins remplaçants » ou encore « d’équipes mobiles, intéressant mais avec l’inconvénient de ne pas donner de suivi ».
Le les soins permanents, supprimés il y a 20 ans, est également revenu à la table. « 35 % des médecins assurent ces horaires. Les études de médecine sont payées par nous tous. Les médecins doivent donc être tenus responsables. »
“Ce n’est pas un modèle attractif”
Le Dr Richard Lopez, à la retraite, s’est également exprimé sur ces questions lors de l’assemblée publique. « 60 à 70 heures de travail par semaine ne sont pas un modèle attractif pour les jeunes. Nous sommes dans une organisation qui ne répond plus aux besoins de la population. 20 % des patients occupent plus de 80 % de notre travail. »
Concernant les centres de santé, il estime que « la première préoccupation d’un centre de santé est un projet politique à mettre en œuvre avec la population. Le tiers payant est accessible à tous. Il faut donc s’appuyer sur le travail et les retours d’expérience des territoires. »
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