C’est dimanche. Il est 12 heures. C’est le moment de savourer les indiscrétions politiques et économiques de la semaine !
Un accord (sans) surprises ? Il ne reste plus que quelques mois aux sièges du parti et aux candidats potentiels pour se mettre en état de marche en vue des élections municipales de 2026. A Nîmes, la guerre à la droite est déjà déclarée. Entre les équipes de Franck Proust et Julien Plantier, potentiels successeurs de Jean-Paul Fournier, tout est permis. Leur entourage est scruté, les élus de soutien n’ont aucun intérêt à se tromper dans les semaines à venir. D’autant que la machine à coups bas est déjà activée et devrait faire très prochainement ses premières victimes. Mais la droite, qui se déchire, pourrait finir par s’entendre. Du côté de Julien Plantier, nous sommes convaincus que c’est le seul scénario possible. Ainsi, son équipe, qui s’agrandit de jour en jour, envisage d’imposer rapidement un rendez-vous à Franck Proust. Car l’annonce officielle de la candidature du premier adjoint au maire de Nîmes est imminente, selon nos informations. Le mois de décembre est dans tous les esprits. Ainsi, ses partisans espèrent que les familles nîmoises pourront en parler entre la bûche de Noël et le réveillon du Nouvel An. Un vœu pieux ? Qu’est-ce qui pourrait faire changer d’avis Franck Proust, lui qui envisagerait finalement de faire cavalier seul ? Une candidature solo avec arguments à l’appui. Le président de l’Agglomération marche sur l’eau depuis des mois. Son expérience politique parle pour lui. Et il bénéficie de sérieux soutiens jusqu’au sein de la majorité municipale même s’il n’y passe pas sa vie. Son bilan également à la tête de la Métropole est plutôt bon et, comme l’indiquent les couloirs du Colisée, il en a encore à son actif pour l’ensemble de 2025 avec plusieurs bonnes nouvelles qui viendront progressivement, comme celle des sept nouveaux lignes commerciales à l’aéroport. Non, ce qui pourrait peut-être faire pencher la balance selon certains élus, c’est le casting réalisé par le Rassemblement national. Qui pourrait nuire aux chances de la tête de liste LR. Julien Sanchez, l’ancien maire de Beaucaire, aujourd’hui député européen, doit encore convaincre Marine Le Pen d’accepter son renoncement à Nîmes. S’il venait à rater son tour, c’est une personnalité nationale qui pourrait y être envoyée. Un nom circule, celui de Sébastien Chenu. Le vice-président du RN serait une hypothèse de travail. Mais ses attaches avec le Nord de la France pourraient le contraindre à se parachuter. Tout comme celui d’une candidature estampillée par le nouveau parti de Marion Maréchal Le Pen, soutenu par le RN. Ce dernier en déplacement à Nîmes la semaine prochaine lui permettra de prendre la température. Et pour évaluer les candidats potentiels ? Quoi qu’il en soit, entre une union déjà bien établie de la gauche avec Vincent Bouget à sa tête et, à l’autre bout, le parti nationaliste motivé à un an de l’élection présidentielle, quelle serait la place de la droite et du centre ? ” Franck Proust a tout cela en tête et surtout quelque chose d’encore plus inquiétant : un sentiment de possible « désengagement » des électeurs face à une équipe en place depuis plus de 20 ans. Les Nîmois voudront peut-être tourner la page de Fournier et de ses alliés », analyse un observateur politique. Compte tenu de ces hypothèses, les Républicains ne pourront certainement pas s’offrir le luxe de deux candidatures en face-à-face. L’accord est donc inévitable… Mais qui rompra en premier ?
L’ultimatum final ? La présence du directeur général des services (DGS) à la réunion des élus organisée par Julien Plantier est restée dans la gorge de Franck Proust et de ses alliés de la Ville et de l’Agglomération. Mais Christophe Madalle, malgré la remarque du maire, assume pleinement ses responsabilités. Il est même allé un peu plus loin dans sa réflexion. Si d’aventure Jean-Paul Fournier choisissait finalement le patron du Colisée pour lui succéder comme candidat, il pourrait tout simplement se mettre en congé pour marquer son opposition. UN la victime de la guerre pour le maire de Nîmes, mais surtout pour Franck Proust. Qui pourrait alors assurer la gestion administrative de la Ville ? Jean-François Lheureux, le directeur général des services de Nîmes métropole bien sûr !
Qui a l’oreille ? Deux personnalités disposent aujourd’hui d’un pouvoir immense : celui de parler à l’oreille du maire. Christophe Madalle, son DGS, qui sur le plan politique a toujours bénéficié d’une attention particulière de la part de Jean-Paul Fournier, depuis plus de 20 ans. Et Gerardo Marzo, son conseiller très spécial. ” Mais ce qui se passe aujourd’hui est plus émotionnel que politique. Et à ce jeu-là, c’est Gerardo Marzo qui a le dessus », explique un proche du maire. Madalle parie en réalité sur sa survie car il sait qu’avec Proust, c’est la fin de sa carrière à Nîmes après 2026… » Gerardo Marzo de ce côté-là reste longtemps silencieux… », glisse un élu municipal.
Haute trahison. Comme évoqué plus haut, l’initiative est imminente : Julien Plantier annoncera officiellement sa candidature à la mairie de Nîmes avant la fin de l’année. ” Il n’a pas le choix. Le maire ne tranchera pas avant plusieurs mois. Il doit prendre le risque maintenant d’être maître de son destin. Pour la première fois de sa vie, il n’a pas peur », assure un proche du premier adjoint. Mais quelle en serait alors la conséquence directe ? ” Jean-Paul Fournier ne pourra pas le garder, ce serait une haute trahison », pense un ami du maire. ” Plantier a des atouts. Il pourra peser la démission immédiate des élus de la majorité qui sont à ses côtés », répond un proche de l’élu nîmois. Mais ces élus prendront-ils ce risque pour l’intéressé ? Quand on part en guerre, il faut être sûr d’avoir des gens derrière soi…
L’horloge tourne. Jean-Paul Fournier revient sur le temps. Et le temps passe vite. Plus que quelques mois à la tête de la ville qu’il aime par-dessus tout. Mais aujourd’hui, sa succession suscite l’émoi au sein de la majorité municipale. Aussi, le maire entend remettre les pendules à l’heure. Ça tombe bien, mardi prochain, une réunion de la majorité est prévue pour discuter de la modification du PLU. C’est à ce moment-là que le patron de la rue Dorée prendra la parole. Pour montrer d’abord qu’il n’est pas mort. ” Qu’il y a toujours un capitaine à bord donc ce serait bien que les élus arrêtent de parler de lui au passé », souffle un conseiller municipal scandalisé par les attitudes dans les deux camps. Un autre a ajouté : « L’option de Franck Proust lui convient bien car il ne reste plus que du temps au maire. Et le patron du Colisée lui demande de temporiser. Fournier, tout le monde le sait, voudrait se prononcer seulement le dernier jour avant le lancement officiel de la campagne des municipales… » Ce sera probablement le cas l’été prochain…
Rouler pour qui ? Entre la députée à la Culture, Sophie Roulle, et le conseiller spécial du maire, Gerardo Marzo, l’entente n’est plus des plus cordiales depuis plusieurs semaines. Sans doute depuis que Sophie Roulle a jeté son dévolu sur Julien Plantier, le premier adjoint. Lorsqu’elles ne se parlèrent plus, les deux personnalités décidèrent de s’expliquer une bonne fois pour toutes. Mais les arguments des deux parties n’ont pas complètement dissipé les malentendus. » Sophie Roulle a craché sur Julien Plantier il y a quelques mois. Elle avait même demandé lors d’un rendez-vous à l’Agglo de Nîmes de ne pas être à ses côtés. Ce revirement n’a pas plu à Gerardo Marzo qui aime la cohérence en politique », murmure-t-on dans les couloirs de la Métropole. ” Sophie Roulle croit davantage à la sincérité et au projet présenté par Julien Plantier, c’est son droit. Pourquoi tant d’agressivité ? », répond un proche du premier adjoint.
Le prénom. Le projet Maia, l’un des projets phares de la commune de Bagnols, permettra de traverser la Cèze sur une passerelle piétonne en toute sécurité et avec une mobilité douce. Les travaux, qui débuteront prochainement, sont estimés à 4 millions d’euros, financés par différents acteurs dont l’Agglomération Gard Rhodanien. L’inauguration prévue fin 2025 offrira ainsi une alternative au pont Robert Schuman emprunté par les véhicules. Cette initiative pertinente qui fait la part belle aux solutions pour lutter contre le tout-voiture interroge sur un seul aspect : le nom du projet. Informations obtenues, la future passerelle Maia tire son nom du prénom de la petite-fille du maire de Bagnols sur Cèze, Jean-Yves Chapelet. « Il avait amené sa petite-fille à une réunion sur ce projet et à son retour, elle avait dessiné la passerelle. », explique une Source municipale. Parfois, tout ne tient qu’à un fil. Ou dans notre cas, une petite fille…
Changement pour la semaine romaine. Depuis plusieurs jours, la cascade d’annonces de départ d’équipes responsable des spectacles romains dans la question des arènes. Si Edeis Romanité a remporté le nouveau marché, les inquiétudes grandissent pour 2025. Selon nos informations, ce n’est pas le cas. Le délégué aurait confié les clés du spectacle au célèbre cascadeur Mario Luraschi qui avait déjà conçu les scénographies spectaculaires des cascades équestres du spectacle de l’été dernier. Il devrait également s’occuper des représentations du printemps prochain. A suivre rapidement, la Ville de Nîmes a rendez-vous dans les prochains jours pour en savoir plus…
Un concert légendaire. Après leur passage en 2017, le groupe allemand Scorpions reviendra à Nîmes en 2025 selon nos informations. Huit ans plus tard, les arènes résonneront au son de chansons célèbres comme Breakout, Big city night, Make it real a fantasy ou Wind of change, Still lovin you, etc. Pas encore officielle, l’arrivée à Nîmes des Scorpions marquera sans aucun doute l’édition 2025 du festival de Nîmes, lui aussi désormais une légende…
Le Club, de retour demain. Après une semaine de pause due aux vacances de la Toussaint, l’émission Le Club Objectif Gard revient en double tous les jours, du lundi au mercredi. Au Club Midi, à 12h30, nous recevrons lundi 4 novembre, le procureur d’Alès Abdelkrim Grini ; Mardi, Xavier Mouret, le président du club de Beaucaire, vainqueur de la Coupe de France pour le Nîmes Olympique ; et mercredi, Pierre Martin, le patron de la Fédération française du bâtiment dans le Gard. Le soir, à 18 heures, toujours en direct, Bernard Clément, le maire de Domessargues viendra témoigner sur son cancer du sein. Mardi, Bernard Angelras, vice-président de Nîmes métropole, délégué à l’Environnement, à la collecte et au traitement des déchets, annoncera la baisse de la taxe sur les ordures ménagères. Enfin, mercredi, c’est Richard Tiberino, élu à la Ville et à l’Agglomération, conseiller départemental et surtout président des Républicains qui répondra à nos questions. Soyez à l’heure…