deux hommes accusés d’avoir volé un patron à son domicile avec une arme à feu

deux hommes accusés d’avoir volé un patron à son domicile avec une arme à feu
deux hommes accusés d’avoir volé un patron à son domicile avec une arme à feu

Ce lundi 3 juin à 14 heures, la cour d’assises de Dordogne débute ses travaux à Périgueux. Le premier cas, examiné pendant quatre jours, peut paraître léger mais il n’en est rien : le vol à main armée est bel et bien un crime, pour lequel la peine encourue est de vingt ans d’emprisonnement.

Il faut remonter au 28 janvier 2022. Ce soir-là, le patron d’une concession automobile est dans…

Ce lundi 3 juin à 14 heures, la cour d’assises de Dordogne débute ses travaux à Périgueux. Le premier cas, examiné pendant quatre jours, peut paraître léger mais il n’en est rien : le vol à main armée est bel et bien un crime, pour lequel la peine encourue est de vingt ans d’emprisonnement.

Il faut remonter au 28 janvier 2022. Ce soir-là, le patron d’une concession automobile est dans sa maison, au Grand-Brassac. Peu avant 23 heures, alors qu’il se couche, il ferme ses volets. Tout va alors mal : deux hommes l’attrapent rapidement. Ils sont en noir, cagoulés. Ils entrent dans le logement.

La scène est rapide mais violente : les agresseurs réclament « de l’argent, de l’argent ». Ils ont frappé le propriétaire au sternum à coups de pied et entre les omoplates avec un objet indéterminé. La menace devient alors encore plus claire : un fusil à canon tronqué est placé sur la nuque de la victime.

3 000 euros volés

Acculé, l’homme obéit. Il remet les clés du coffre-fort, situé dans la salle de billard. Le gain semble dérisoire au vu de la gravité des faits, puisque les voleurs repartent avec 3 000 euros en liquide.

Le duo ligote le gérant et l’enferme dans une pièce en bloquant une chaise contre la porte. Quelques minutes après la fuite de ses agresseurs, la victime a réussi à se dégager, à briser une vitre et à donner l’alerte.

La police mène une enquête rapide. Elle les conduit droit vers Damien Lagarde. Cet homme de 29 ans est un ancien employé du résident de Grand-Brassac. La fin de son contrat s’était mal passée et il s’était montré verbalement agressif. L’analyse est positive : son ADN a été retrouvé sur les vêtements de son ex-réalisateur.

En garde à vue, il avoue. Mais le scénario semble extravagant : s’il a agi, c’est sous la menace de trois Russes, inconnus mais armés, qui lui ont fourni le fusil. « Il accepte les faits et regrette le traumatisme qu’il a pu provoquer », rappelle son avocat, Me Lionel Béthune de Moro. « Il a eu cette idée à une époque d’acrimonie et de pénurie financière. »

“Il accepte les faits et regrette le traumatisme qu’il a pu provoquer”

Son complice ? Il ne l’a jamais signalé. Mais il disculpe James Courtier, l’autre accusé. L’ADN de l’homme de 37 ans a été retrouvé sur la clôture de la propriété cambriolée et sur un objet dans la maison. Tout au long de l’enquête, le trentenaire a nié toute implication, comme en témoigne Me Landon, son avocat : « Il a dit ‘Je n’étais pas là, ce n’était pas moi’. Il est crédible. Il s’agit d’allèles partiels d’ADN trouvés dans un mélange d’ADN. »

James Courtier concentre les enjeux des débats, puisque son avocat plaidera l’acquittement. Il faut s’attendre à des débats très techniques sur les preuves ADN. Expertises et contre-expertises seront donc au cœur des débats.

Cet accusé, père d’un enfant et bénéficiaire du RSA, a le profil d’un délinquant de droit commun. Son dossier comprend trois condamnations pour des infractions au code de la route.

Quant à Damien Lagarde, cet ancien militaire blessé en Afghanistan a été condamné à huit reprises. Il est marqué par sa consommation d’alcool et de drogues.

Le verdict est attendu jeudi 6 juin.

Les prévenus sont présumés innocents à ce stade de la procédure.

 
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