« Je dois appeler ma famille pour me rendre compte » – .

« Je dois appeler ma famille pour me rendre compte » – .
« Je dois appeler ma famille pour me rendre compte » – .

Suite à sa victoire lors de la première étape du Tour de France samedi 29 juin à Rimini (Italie), et donc à son endossement du maillot jaune, Romain Bardet (dsm-firmenich PostNL) a répondu aux questions des journalistes en conférence de presse.

Que signifie cette victoire pour vous ?

Elle représente la glorieuse incertitude du sport. Peu importe à quel point nous travaillons dur, peu importe à quel point nous travaillons… Je crois avant tout qu’il y a parfois de beaux signes du destin. Ce succès arrive à un moment où j’ai fait le deuil de toute ambition en général. Je vous le dis, mon maillot de bain ne changera rien pour la suite (sourire). Ce matin, j’étais dans un état d’esprit totalement différent de celui qui m’accompagnait lors de mes dix premiers départs du Tour. Là, j’ai été libéré. Je ne pensais pas faire tourner terre et ciel si ça ne marchait pas… Avec ces nombreuses grosses boucles disputées, j’ai acquis de l’expérience et appris à relativiser les enjeux. Cette victoire est le couronnement de la maturité.

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« J’ai vu que tout le monde souffrait… »

Dans le passé, vous n’auriez certainement pas entrepris une telle attaque. Comment en êtes-vous arrivé là ?

Je me sentais bien toute la journée, je n’avais aucun stress. Je voyais que tout le monde dans le peloton souffrait à cause de la chaleur. Pour ma part, je m’entraîne dans ces conditions depuis peu. Alors, quand j’ai vu que nous étions à une minute et que nous étions dans la difficulté avec le plus de pourcentages, j’ai su que j’étais en mesure de rentrer. J’ai joué de mon mieux.

Vos trois premiers succès sur la Grande Boucle ont été obtenus en solitaire. Cette fois, vous les avez partagés avec un coéquipier. Qu’est-ce que cela change ?

Cela apporte quelque chose en plus. Aujourd’hui, Frank (Van Den Broek) a gagné, tout comme moi. Nous partageons ce maillot ! Dire que c’est son premier Tour de France et qu’il n’était pas prévu en début d’année. Sans lui, je n’aurais pas pu réaliser tout cela. Je lui dois beaucoup…

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Le maillot jaune ? « Aucun réel espoir de le conserver »

Une fois la ligne d’arrivée franchie, on a vu que vous aviez du mal à y parvenir. Est-ce toujours le cas?

J’ai l’impression d’être dans une machine à laver. Je n’ai eu que cinq minutes pour me changer. Je crois que je dois appeler ma famille pour comprendre ce qui vient de se passer. C’était juste du vélo pur, quelque chose qu’on ne pouvait pas vraiment espérer.

Vous avez dit que cette prise du maillot jaune ne changeait rien à votre ambition sur ce Tour. Jusqu’où pensez-vous pouvoir le tenir ?

J’ai couru comme si c’était une classique aujourd’hui. Je connais la côte de San Luca, que nous devons gravir deux fois dans la finale demain. Je n’ai pas vraiment d’espoir de la conserver. On verra bien…

Ce succès pourrait-il remettre en cause votre décision d’arrêter le vélo en juin 2025 ?

Non, c’est le contraire. J’ai eu du mal à faire du vélo. Liège-Bastogne-Liège (où il a terminé deuxième) C’était un beau moment. C’est le deuxième cette année. C’était un rêve de porter le maillot jaune.

 
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