dans la Meuse, accueillir la flamme olympique impose de fortes contraintes sécuritaires aux collectivités

dans la Meuse, accueillir la flamme olympique impose de fortes contraintes sécuritaires aux collectivités
dans la Meuse, accueillir la flamme olympique impose de fortes contraintes sécuritaires aux collectivités
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La préfecture de la Meuse, à Bar-le-Duc, aux couleurs des Jeux olympiques, le 18 avril 2024.

« C’est digne d’un chef d’État. » L’analogie est avancée par Thomas Furdin, chef du service jeunesse et sports du conseil départemental de la Meuse. Il vise à accueillir le relais de la flamme olympique, prévu le 29 juin dans ce département rural, et plus particulièrement le dispositif de sécurité qui doit l’accompagner.

Il faut dire que, de ce point de vue, les recommandations du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024 et de la préfecture sont lourdes. Cette dernière a déployé une feuille de route contraignante pour les collectivités dans lesquelles passera le relais : « 90 % du succès est dans la préparation et l’anticipation »justifie le préfet, Xavier Delarue.

En plus de « Bulle de voyage » autour de la flamme, qui sera assurée par l’Etat, le département devra mobiliser 350 gendarmes, 160 policiers nationaux et 12 policiers municipaux. Sachant qu’il faudra maintenir des moyens de sécurité en dehors du relais de la flamme. Il faut également assurer les services d’urgence aux personnes : pompiers, Croix Rouge, sécurité civile, etc.

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Le relais se déroulant un samedi et le département – qui ne compte que 180 000 habitants – anticipant un éventuel afflux de spectateurs venus des communes environnantes (les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges voisines n’accueillent pas la flamme) et des pays frontaliers ( Belgique, Luxembourg), la préfecture a prévu des renforts : des forces mobiles supplémentaires peuvent être mobilisées et les “solidarité” départements voisins demandés. Pour compléter le dispositif, 140 à 180 agents de sécurité privée de SecuProtec 55 ont été recrutés auprès des villes et sites où passera la flamme.

La proximité du site de Bure

Deux mois avant l’événement, les collectivités devaient fournir une liste de tous les bénévoles et un dossier de sécurité afin que la préfecture puisse procéder à une analyse des risques et donner ses recommandations. Du banal accident à l’attaque de voiture ou de drone, tout a été envisagé dans le contexte national et international actuel (émeutes en Nouvelle-Calédonie, guerres en Ukraine et à Gaza). “Nous prenons également en compte les menaces à caractère contestataire qui constituent un risque en termes d’image”ajoute le préfet.

Localement, il pourrait s’agir d’une action des opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure, dans le sud du département. « C’est un peu une provocation d’amener la flamme à Gondrecourt-le-Château qui est la plateforme d’arrivée des déchets. On ne comprend pas ce qu’on dépense pour la flamme, quand on connaît les besoins qu’on a dans la Meuse », note Agathe Huguin, militante antinucléaire.

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