les gestes qui sauvent en eaux vives expliqués aux Genevois

Nager en eaux vives : les gestes qui sauvent expliqués aux Genevois

Publié aujourd’hui à 19h54

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Chaque année à Genève, une dizaine de personnes se noient dans le lac, le Rhône ou l’Arve. Pour informer le public sur les gestes qui peuvent sauver un nageur en difficulté et les bonnes pratiques à adopter, la Ville de Genève a organisé ce samedi une après-midi de prévention. Reportage de l’extrémité Est de la plage des Eaux-Vives.

“C’est physique !” Comme ce participant, des dizaines de curieux ont pu tester différentes techniques pour ramener sur la terre ferme un nageur en difficulté, et le réanimer si nécessaire. Gâchée par un ciel finalement doux, la manifestation organisée par la police communale, le Service d’incendie et de secours (SIS) et la Société Suisse de Secours, organisée pendant la saison de baignade – retardée par le temps pluvieux de ce mois de mai – devrait débuter dans les semaines à venir.

Pas d’alcool, et pas seul

Sur l’esplanade proche du restaurant de la plage, Jean, formateur à la Société Suisse de Sauvetage (SSS), décrit aux visiteurs les conseils de base pour éviter de se retrouver en difficulté dans les lacs, rivières ou tout autre plan d’eau genevois non surveillé. Parmi ses recommandations, ne pas être sous l’emprise de l’alcool, ne pas nager loin et seul, ne pas plonger tête première dans les eaux troubles, entre autres.

Et si nous rencontrions une personne en train de se noyer ? Ne vous jetez pas à l’eau sans attendre, mais adoptez la maxime « ORA » : observer, réfléchir, agir, dit Jean aux visiteurs. Un pompier professionnel présent sur place le confirme : il faut d’abord évaluer le danger (courant, météo), l’état de la victime (est-elle consciente, épuisée ?) et sa propre condition physique. « La première chose à faire est d’alerter les autres en appelant à l’aide », précise-t-il. Contactez alors rapidement les secours.

Lancer de corde

Avant de plonger et de risquer un accident, mieux vaut d’abord essayer de parler à la victime. En la guidant, en la mobilisant, pour l’aider à regagner le rivage, précisent ces différents interlocuteurs. Vous pouvez également lui lancer un objet pour l’aider à sortir de l’eau.

C’est pour cette raison que le Service des Sports de la Ville, qui a coordonné cette journée, a prévu deux ateliers pour s’entraîner aux bouées de lancer (celles du SIS que l’on retrouve aux abords des plans d’eau) et de corde (celles dont disposent les policiers municipaux dans leurs véhicules, qui mesurent 20 mètres). Sur la plage, les jeunes visiteurs faisaient de l’exercice, encadrés par la police et les pompiers. « Six mètres, c’est bien ! » » encourage un agent. Les volontaires ont droit à trois tentatives. “Vous pouvez rater votre tir, ce n’est pas grave, vous devez réessayer !”

En dernier recours, si les conditions sont réunies, les personnes qui s’en sentent capables peuvent aller rechercher la victime dans l’eau. Mais là aussi, il y a des règles à respecter. “Ne vous présentez pas devant le noyé, pour éviter qu’il ne saute sur nous et nous entraîne au fond, mais contournez-le et attrapez-le par derrière”, explique Jean au public. Là aussi, différentes techniques existent : une main sur le front de la victime par exemple, toujours les bras tendus.

“Rester vivant”

Et une fois sur le rivage ? Tout d’abord, observez si la victime est consciente et respire. Si ce n’est pas le cas, procédez à un massage cardiaque. Le SSS a mis à disposition des bustes de mannequins afin que les visiteurs puissent s’entraîner sur le bitume, à corriger des gestes déjà appris ou encore méconnus.

Victoria et Alessio se sont essayés à l'exercice de réanimation en l'exécutant sur mannequin avec régularité et sérieux.

Jean explique à un public concentré comment se positionner : bras tendus, poitrine bien à l’aplomb de la victime, 30 poussées à un rythme régulier, suivies de deux respirations. “Vous pouvez écouter la chanson ‘Stayin’ Alive'”, explique le sauveteur. Les enfants essaient ces gestes et remarquent vite qu’ils sont physiques. Victoria et Alessio se produisent avec régularité et sérieux, avant de reprendre leur souffle. Les parents sont plus inquiets. “Et si on se casse un os ?” demande un spectateur. L’utilisation du défibrillateur est également revue.

Ce samedi était une première, mais cette journée sera répétée les deux prochaines semaines à Baby-Plage, puis au Quai Wilson. Avec un objectif simple : « Relayer le message de prévention, notamment en lien avec la mise en place de nouvelles zones de baignade », indique Marie Barbey-Chpuis, conseillère administrative en charge de la Sécurité, présente sur le sable des Eaux-Vives cet après-midi. .

Cet été, la Ville de Genève organise également pour la première fois un cours de natation en eau libre, destiné cette fois aux adolescents. Les bénévoles pourront profiter des plaisirs aquatiques tout en apprenant ces mêmes gestes qui sauvent.

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Chloé Dethurens est journaliste à la section Genève depuis 2019. Elle écrit à la Tribune de Genève depuis 2007. Plus d’informations

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