L’incroyable histoire du Hameau du Père Noël et du Grand Parc d’Andilly

L’incroyable histoire du Grand Parc d’Andilly et du Hameau du Père Noël, aussi magique que les lieux. Qui aurait parié, il y a 30 ans, que ce territoire rural en Haute-Savoieaux portes de Genève, allait devenir un haut lieu du tourisme, grâce à un dynamisme associatif remarquable.

A Andilly, deux parcs, quatre mondes, et le Père Noël n’est jamais loin

Le Petit Pays, c’est deux parcs et quatre mondes : le Hameau du Père Noël à Mont-Sion, sur la commune de Saint-Blaiseet le Grand parc d’Andilly devenant tour à tour le théâtre des Grands Médiévaux pendant cinq jours au printemps, un parc de 12 hectares avec jeux, spectacles et animaux en été, qui s’agrémente de Couleurs de Noël l’automne arrive.

Bref, un territoire autour de l’Aréopage du Père Noël, qui s’est développé au fil des années grâce à l’imagination sans limites de ses créateurs, dont le maire d’Andilly et président de l’association Le Petit Pays, Vincent Humbert.

Parce que ce modèle génère 7 millions d’euros de chiffre d’affaires, employant 14 permanents et 160 saisonniers pour 413 000 visiteurs annuelsest toujours gérée par une association soumise à l’impôt.

© MFS – Vincent Humbert est le président du Petit Pays, l’association qui gère le parc.

Aux origines de la création du Hameau du Père Noël et du Grand Parc d’Andilly

L’histoire commence en 1994, lorsque Vincent Humbert devient président du comité des fêtes avec la volonté d’organiser une fête dans les trois villages composant Andilly. Saint-Symphorien accueille ensuite la fête patronale en août, Charly une première fête médiévale en 1996 et Jussy une fête du Père Noël.

Les deux derniers, victimes de leur succès, nécessitent un travail colossal de montage et de démontage. Le comité des fêtes choisit alors de trouver un site permanent et d’améliorer les installations chaque année. « Nous avons pu acheter un petit terrain entre les trois villages. Nous avons commencé par réhabiliter un bâtiment, puis monter des stands en récupérant des tuiles et des poutres. »se souvient le président. La mayonnaise prend, le tout prend vraiment de l’ampleur à partir de 2008.

“Avant de devenir maire, c’était compliqué, » avoue Vincent Humbert, soucieux d’éviter tout conflit d’intérêt et clairement franc. Nous n’avions pas les permis, le zonage ne le permettait pas, il nous fallait des sanitaires, une sécurité incendie, de l’électricité. Avant 2010, nous utilisions uniquement des générateurs.

Tout dépend de la force de volontariatsur quelques collaborateurs permanents très dévoués et des prestataires extérieurs qui partagent la même philosophie. «Nous utilisons la bonne volonté de chacun pour créer une dynamique économique et une aventure unique qui nous permet de moins dépendre de Genève et de permettre à de nombreuses personnes d’en bénéficier avec une large composante de solidarité sociale.»

Des journées sont réservées aux enfants gravement malades et le parc ouvre parfois ses portes à des stands animés par des associations.

Au Grand Parc d’Andilly, de nouvelles attractions chaque année

L’objectif n’est pas capitaliste, insiste le président bénévole. Les bénéfices sont réinjectés chaque année dans nouvelles attractions (entre 1 et 5 millions d’euros d’investissements annuels) pour apporter au public ce qu’il recherche. Cet automne, il pourra tout découvrir nouveau Royaume des Casse-Noisette. Un bâtiment en grande partie en bois, de 25 mètres de long et 12 mètres de profondeur, avec deux tours, une carrée et une ronde, caractéristique avec ses tuiles en écailles et ses canaux ciselés. Construit en neuf mois, il a nécessité deux ans de travaux en amont. « Un joyau d’une valeur d’au moins 2 millions d’euros HT, subventionné à hauteur de 1 million d’euros par le Département et 350 000 euros par la Région. »

© MFS – La minutie de la décoration, retrouvée partout dans le monde, participe à la magie des lieux.

L’association travaille avec des entreprises d’ici et d’ailleurs, “qu’elle en sait autant qu’eux nous connaissent”. L’entreprise slovène Petro a réalisé toutes les fausses pierres, une entreprise valdôtaine s’est occupée de la maçonnerie, un ferblantier du Jura a travaillé le cuivre, une entreprise suisse a fourni les sons et les odeurs. Tout le reste est fourni par les locaux : électricité, charpente (Lode et Tradibois), travaux publics (Bracher et Berthet).

La force des attractions réside dans magie qui émerge grâce à un sens aigu du détail. La décoration est assurée à la fois par un ancien carrossier, François Gevaux, habile de ses mains, et par Vincent Humbert, qui chine partout les objets et parcourt le monde pour visiter parcs, palais et châteaux, en quête d’inspiration. « Je prends des photos du trottoir, du tarmac, du portail, de la descente des eaux pluviales »il plaisante.

Dans sa tête, il prépare déjà les trois ou quatre attractions suivantes, en cours de conception avec les architectes, en vue du dépôt des permis. Ainsi, les maisons du Père Chalande, Père Noël de Savoie, de Befana, la sorcière italienne qui distribue cadeaux, bonhommes de neige, et de Papy et Mamie Noël pourraient bien sortir de terre dans les années à venir.

Bientôt un parking souterrain et un téléphérique près du Hameau du Père Noël ?

© MFS – Un nouveau parking payant et un snack salon de thé à proximité immédiate de la maison du Père Noël.

Au Mont-Sion, l’association rachetée pour 2,6 millions d’euros La clé des champsun restaurant attenant au La maison du Père Noëlfaire un snack-bar et un salon de théet dont l’étage, autrefois utilisé comme hôtel, pouvait accueillir des saisonniers. La façade du bâtiment a déjà été transformée en parkingt. Une manière pour le parc d’augmenter sa capacité d’accueil, de justifier le paiement par sa proximité avec la maison du Père Noël et de rembourser son investissement.

Pour l’avenir, l’association discute avec les services de l’Etat l’agrandissement de ses parkings existants ou la création de parkings souterrains, s’inscrivant dans l’esprit du zéro artificialisation nette des sols (Zan), et ne nécessitant plus de déneigement en hiver. La question du transport entre les deux sites, séparés de 1,2 kilomètresoccupe également l’esprit de Vincent Humbert, qui y verrait un connexion par câbleconstituant également un trajet de plus, surmonté de panneaux solaires, et un aménagement plus vertueux, réduisant le nombre de voitures sur la route. Se pose ensuite la question des hôtels, pour répondre aux demandes des visiteurs.

Au Mont-Sion, l’association réfléchit à d’autres petits changements : une organisation différente de l’entrée et une transformation de la boutique actuelle en maison de cuisinier, en mémoire de la famille Rey propriétaire de La Clé des champs. “Encore un truc un peu fou dingue”sourit Vincent Humbert.

« Pas assez pris au sérieux avec notre Père Noël »

Andilly est devenu le huitième plus grand parc d’attractions de accueillant 25% de Suisses, 45% de Haut-Savoyards, le reste venant de Savoie et surtout du sud. Le modèle génère une activité quatre saisons, « y compris l’automne, la saison la plus difficile à aménager durant laquelle on remplit les hôtels et restaurants en désordre ». Et ce qui est un succès quand la neige n’est pas au rendez-vous.

De quoi en faire saliver plus d’un. Vincent Humbert rêverait d’un partenariat avec le stations de ski alentours. « Malheureusement, aujourd’hui, on ne nous prend pas assez au sérieux avec notre Père Noël. Nous sommes appréciés, mais nous n’y croyons toujours pas assez”déplore le président, tout en brandissant un chiffre : plus de 20 millions d’euros de retombée économique du parc au territoire.

 
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