Le risque d’inondation menace près de 20 millions de Français.
Quels moyens existent aujourd’hui dans le pays pour s’en prémunir ?
Reportage du JT de TF1 à Cannes et Mandelieu-la-Napoule, deux communes des Alpes-Maritimes inondées à plusieurs reprises.
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Tempêtes, orages, inondations… la météo devient incontrôlable en France
Les Cannois (Alpes-Maritimes) voient ces enceintes tous les jours, espérant ne jamais les entendre. Car s’ils donnent l’alerte, cela signifie que le niveau de l’eau est sur le point de monter dangereusement. Il y en a 380 dans toute la ville. “C’est rassurant de les voir”témoigne un riverain au micro de TF1, dans le reportage sur place du JT de 20 heures, visible dans la vidéo en tête de cet article. C’est l’une des nombreuses mesures mises en place par la municipalité pour tenter de réduire les risques et l’impact des inondations, depuis celles de 2015, qui avaient fait 20 morts dans le département.
Autre mesure locale : l’élargissement des lits des cours d’eau, comme celui de La Frayère. « La largeur est passée de 14 à 25 mètres, sur une longueur de plus de 400 mètresexplique Aurélien Béhague, directeur général adjoint en charge du cycle de l’eau de la communauté urbaine Cannes Pays de Lérins. Ces travaux permettent de limiter les débordements, puisqu’ils laissent passer un débit centenaire.c’est-à-dire le débit maximum lors du pic de crue.
De son côté, le maire (LR) de Cannes, David Lisnard, veut nous présenter… un vaste trou, creusé au milieu des habitations : « Ici, il y avait un immeuble de logements sociaux et là, des villas privées avec jardins. Nous avons tout déconstruit pour créer ce bassin de rétention d’eau. S’il y avait une catastrophe de l’ampleur de celle de ces derniers jours à Valence, en Espagne, pense-t-il que sa ville serait prête ? «Nous essayons toujours d’êtrerépond l’édile. Il faut dire qu’il y aura d’autres inondations, malgré nos aménagements très coûteux (la municipalité a investi 150 millions d’euros sur 18 ans, ndlr). Et dans ce cas, adopter le bon comportement. D’où l’exigence ardente d’avoir de bonnes alertes, de bonnes prévisions.»
Le 23 septembre, alors qu’une vaste rue commerçante du centre-ville de Cannes se retrouvait sous les eaux, le maire reprochait à Météo-France de n’avoir déclenché que la vigilance jaune et non orange, indispensable pour que l’alerte soit immédiatement diffusée auprès des collectivités. Plusieurs climatologues, comme Christophe Cassou sur le réseau social « Impréparation et mauvaise adaptation face aux risques climatiques » au niveau politique.
Ce qui pose la question, outre l’incohérence de l’urbanisation, de l’efficacité des systèmes d’alerte. Déployé sur l’ensemble du territoire national depuis juin 2022, le dispositif FR-Alert (nouvelle fenêtre) devrait théoriquement « avertir en temps réel toute personne disposant d’un téléphone portable de sa présence dans une zone dangereuse »via un court message d’avertissement, rédigé par la préfecture et immédiatement envoyé aux téléphones de la zone géographique concernée, accompagné d’un bruit aigu censé retentir même si votre téléphone portable est en mode silencieux.
Mais en pratique… « Les messages ne passent pas forcément selon les opérateurs et la puissance du réseaureconnaît auprès de TF1 Sébastien Leroy, maire (LR) de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), une commune parmi les plus exposées du pays aux risques d’inondations. Ce qu’on a constaté lors de la dernière alerte, lancée il y a une dizaine de jours avec le système FR-Alert, c’est qu’un bon tiers de la population ne l’a pas reçu.» Un constat qui en soi sonne comme un signal d’alarme…
Innovation : Protégez-vous des inondationsSource : Bonjour !
03:31
Enfin, à l’échelle individuelle, mais toujours avec le soutien des collectivités, qui peuvent le fournir directement ou participer à l’achat via une aide publique (voir le QR code dans la vidéo ci-dessus), il existe des équipements étanches permettant de protéger, au moins en partie. , votre maison ou votre entreprise contre une inondation. Citons pêle-mêle le batardeau, petite barrière en PVC et caoutchouc coûtant 600 euros, son alternative gonflable et sur mesure au même prix, ou encore la bâche pliée et enroulée autour d’un flotteur, qui peut entourer toute une construction et s’activant automatiquement, comme un airbag, dès que le niveau d’eau monte, à 500 euros le mètre linéaire, soit 20 000 euros en moyenne pour entourer une maison.
