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D’où viennent les chrysanthèmes des tombes parisiennes ?

D’où viennent les chrysanthèmes des tombes parisiennes ?
D’où viennent les chrysanthèmes des tombes parisiennes ?

Rose, orange, blanc, violet, jaune : à la Toussaint, le chrysanthème emblématique apparaît avec sa palette de couleurs. Visite en Île-de-, du site horticole de Rungis où 55 000 fleurs ont été produites cette année pour orner les tombes.

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Un éclat de couleurs illumine le cimetière de Versailles ce matin. Jaune, blanc, orange, rose… Les chrysanthèmes sont exposés dans les différentes allées : «C’est une tradition à cette époque de l’année, les fleurs que ma femme a choisies sont jaunes et blanches. Je suis venu honorer la mémoire de mes proches ; étant le dernier à rester dans la région, il était impensable de ne pas le passer aujourd’hui», confie Claude avec émotion. Un peu plus loin, deux femmes, Monique et sa fille, s’avancent les bras chargés de bouquets divers.Des chrysanthèmes ? Oui, nous en avons bien sûr, ils sont là au fond du sac», répondent-ils à l’unisson. Monique ajoute tendrement : «Comme chaque année, je rends hommage à la tombe de mon mari. J’ai toujours des chrysanthèmes pour lui, mais c’est vrai que ma fille aime aussi diversifier les bouquets avec d’autres fleurs. Les roses seraient parfaites mais elles ne poussent pas en hiver alors nous avons opté pour un pot de fleur en plastique coloré« .

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Bouquet de chrysanthèmes dans un cimetière de Versailles – Yvelines (78)

© Claire Koç

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Chrysanthèmes dans un cimetière des Yvelines (78)

© Claire Koç

Pourquoi le chrysanthème est-il le roi incontesté de la Toussaint ? Bruno Aubry, responsable des cultures en pépinières au Centre de Production Horticole de la Ville de Paris, explique : « C’est simple, on cultive ces chrysanthèmes pour des raisons saisonnières, c’est celui qui fleurit à cette période de l’année« . A Rungis, l’un des trois sites du pôle horticole régional, les chrysanthèmes destinés aux cimetières franciliens ont déjà été livrés.

>Bruno Aubry, responsable des cultures en pépinières au Centre de Production Horticole de la Ville de Paris - Octobre 2024
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Bruno Aubry, responsable des cultures en pépinières au Centre de Production Horticole de la Ville de Paris – Octobre 2024

© Claire Koç

>Centre de Production Horticole de Rungis - Val-de-Marne (94) - Octobre 2024
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Centre de Production Horticole de Rungis – Val-de-Marne (94) – Octobre 2024

© Claire Koç

Le site de Rungis existe depuis 1969, la production de chrysanthèmes est exclusivement dédiée à la Ville de Paris qui commande sur catalogue. Ici, les chrysanthèmes bourgeonnent sous les soins attentifs des équipes d’horticulteurs : «La Ville de Paris est notre seul client. Une fois les besoins en plantes et fleurs déterminés, nous créons en fonction de la demande, c’est une production durable et les variétés sont protégées. C’est-à-dire que nous payons une redevance pour la propagation des boutures. C’est une activité très réglementée», souligne Bruno Aubry.

>Coupe de chrysanthèmes - Centre de Production Horticole de Rungis - Val-de-Marne (94) - Octobre
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Coupe de chrysanthème – Centre de Production Horticole de Rungis – Val-de-Marne (94) – octobre

© Claire Koç

Il faut 3 jours et 7 personnes pour planter les chrysanthèmes

Bruno Aubry

Responsable des cultures en pépinières au Centre de Production Horticole de Rungis

Les boutures sont préparées de janvier à mars et plantées entre mai et juin, en pot ou en pleine terre. Il faut 3 jours et 7 personnes pour planter les chrysanthèmes. Cette année, 55 000 chrysanthèmes ont été livrés à la Ville de Paris, dont la moitié ont été plantés en pleine terre. Une partie est destinée à décorer les cimetières franciliens, les places militaires et les places des indigents. Certaines années, les commandes peuvent augmenter selon Bruno Aubry : «2014 et 2018 ont été deux années de grands événements commémoratifs, nous sommes allés très haut en production. Nous avons également un autre défi à relever avec cette fleur : celui de la couleur. Chaque année, nous travaillons sur des tests car les couleurs varient vite. Par exemple, nous avons des chrysanthèmes jaunes avec des fleurs vertes comme cette rangée qui est au milieu des jaunes. « .

>Chrysanthèmes en pot - Centre Horticole de Rungis, Val-de-Marne (94) - Octobre
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Chrysanthèmes en pot – Centre Horticole de Rungis, Val-de-Marne (94) – octobre

© Claire Koç

Le pôle horticole de la Ville de Paris s’étend sur 77 hectares, répartis sur trois sites : Rungis dans le Val-de-Marne avec ses 45 hectares et dix serres, les Pépinières de Longchamps à Paris (2 hectares) et le site de la commune de Achères dans les Yvelines (30 hectares).

>Centre de Production Horticole de Rungis - Val-de-Marne (94) - Octobre 2024
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Centre de Production Horticole de Rungis – Val-de-Marne (94) – Octobre 2024

© Claire Koç

>Fleur de Dahlia produite au centre horticole de Rungis, Val-de-Marne (94), octobre 2024
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Fleur de Dahlia produite au centre horticole de Rungis, Val-de-Marne (94), octobre 2024

© Claire Koç

Rungis produit également des azalées, des cannas, des dahlias, des sauges, des primevères, des pensées ou encore des sapins de Noël. Au total, 2,5 millions de plants ont été livrés cette année, toutes variétés confondues : «Le terrain appartient à la mairie de Paris, nous représentons 50 à 60% de ses besoins végétaux. Nous sommes un très grand site de production mais il en existe des encore plus grands en Europe.», tient à préciser le responsable du site. 46 000 chrysanthèmes ont déjà été commandés pour 2025, dont 23 000 en pleine terre.

 
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