L’arène BCF en mode rock’n’roll

L’arène BCF en mode rock’n’roll
L’arène BCF en mode rock’n’roll

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Le rockeur canadien Bryan Adams a attiré la foule samedi, après une première soirée moins fréquentée.

La BCF Arena s’est transformée en salle de concert ce week-end. © Jean-Baptiste Morel

La BCF Arena s’est transformée en salle de concert ce week-end. © Jean-Baptiste Morel

Publié le 26/05/2024

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Le pari Bellarena Events peut-il être réussi ? En transformant la BCF Arena en salle de concert le temps d’un beau week-end de printemps, alors que l’offre événementielle est déjà pléthorique en Suisse, c’est un défi de taille qu’a relevé l’équipe dirigée par le fondateur. du Rock Oz’Arènes Charlotte Carrel et son partenaire Antonio Carrisi. En misant sur la valeur sûre Bryan Adams samedi soir, elle a certainement réalisé un coup gagnant. Après une affluence en deçà des attentes lors de la soirée rap et slam de vendredi, animée par Grand Corps Malade, SCH et Gims, c’est dans une patinoire à guichets fermés et devant un public euphorique que le rockeur canadien s’est produit vingt-quatre heures plus tard.

Les spectateurs étaient au rendez-vous dès l’ouverture des portes à 18 heures. Dans la foule, pas mal de t-shirts à l’effigie de Bryan Adams et de nombreux fans de très longue date. Comme Eric (60 ans), venu spécialement de Pontarlier, en France voisine, avec un collègue. «Je l’écoute depuis quarante ans. C’est un rocker, un vrai, comme il n’y en a plus beaucoup”, assure-t-il. « Mais ça ne vient presque jamais en France ! Nous n’avons pas la culture rock comme vous les Suisses. J’ai vu Bryan Adams deux fois: à Lausanne il y a quarante ans et à Zurich il y a deux ans.»

L’effet Robin des Bois

Ariane et Gérald (65 et 70 ans) ont voyagé un peu plus près, depuis la Broye Vaudoise. C’est grâce au film Robin des Bois, prince des voleurs et sa chanson emblématique Tout ce que je fais, le tube le plus célèbre de Bryan Adams, qu’ils ont découvert le rockeur canadien. « À l’époque, on achetait le CD, et aujourd’hui, on l’écoute sur Spotify », explique Gérald. « Quand j’ai vu le prix des billets, j’ai hésité à abandonner, ajoute Ariane. Mais la perspective de pouvoir écouter leur chanteur préféré non loin de chez eux était la plus forte.

Une superstar du rock livrée presque chez vous, c’est aussi ce qui a convaincu un couple de quinquagénaires de Grandvillard. « Sa musique me rappelle mon école de recrues », s’amuse Cédric. «C’est un peu notre jeunesse, avec les bals…», ajoute Sylvia, qui se dit ravie de ne pas avoir à se déplacer jusqu’à Genève pour assister à un tel événement.

Seraina Telli en feu

A l’intérieur de la patinoire, les choses sérieuses commencent avec une première partie assurée par la rockeuse argovienne Seraina Telli. La sonorisation BCF Arena va-t-elle tenir le coup ? La voix puissante de la charismatique ex-chanteuse de Burning Witches donne tout son potentiel, notamment sur ses tubes Accro à la couleur et sa ballade Toutes tes larmesmais force est de constater que les envolées hard rock et métal de son groupe se heurtent parfois aux limites imposées par l’acoustique du lieu.

La rockeuse argovienne Seraina Telli a ouvert le feu. © Jean-Baptiste Morel

Heureusement, le rock plus calibré et binaire de Bryan Adams se prête parfaitement à la configuration des lieux. Devant un public finalement bien plus multigénérationnel qu’on aurait pu l’espérer, le rockeur a livré une performance impeccable revisitant l’ensemble de son répertoire avec, bien sûr, un accent particulier sur les années 80 et 90.

“J’aime sa musique depuis mon enfance, j’aime la bonne humeur qu’elle communique”
Amélie

Dans le public, de nombreux fans de Suisse alémanique. Comme Julia et Roy, 20 et 21 ans, qui apprécient les « good vibes » distillées par le Canadien. Pour Amélie, 30 ans, originaire de Stuttgart en Allemagne mais installée à Berne depuis deux ans, le rockeur fait presque partie de la famille. « J’aime sa musique depuis mon enfance, j’aime la bonne humeur qu’elle communique. Mon frère est aussi un grand fan. Chaque matin à 6 heures du matin, il allumait sa chaîne stéréo et je me réveillais avec Bryan Adams », sourit-elle.

Bryan généreux

Sur scène, le vétéran du rock et son groupe enchaînent les tubes, du Je ne peux pas arrêter cette chose que nous avons commencée a 18 Jusqu’à ma mortEn passant par La seule chose qui me va bien, c’est toi et les essentiels Tout ce que je fais Et Été 69. Généreux, il tient le public en haleine pendant plus d’une heure et demie, proposant quelques intermèdes acoustiques et une version française de Me voiciqui devient Me voici. Il distille également quelques moments d’émotion plus personnels, comme cette chanson dédiée à son père décédé il y a quelques années. (Briller une lumière)ou la pièce Tellement heureux que ça fait mal, dont le clip diffusé sur écran géant le met en scène avec sa mère. Il a une nouvelle fois rendu hommage à son amie Tina Turner, décédée l’année dernière en Suisse, avant de quitter évanouie une BCF Arena. Tout pour l’amoursa collaboration avec Rod Stewart et Sting.

 
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