Les réformes clés recommandées par le PROJET pour un changement systémique… – .

Les réformes clés recommandées par le PROJET pour un changement systémique… – .
Les réformes clés recommandées par le PROJET pour un changement systémique… – .

Pour les nouvelles autorités, le constat général depuis plusieurs années est que « le peuple sénégalais n’a plus confiance en sa justice », le chef de l’Etat envisage d’impliquer les acteurs concernés pour parler de « cette crise de confiance plus particulièrement, quand les politiques sont appelé à faire face à la justice.
En effet, Sonko et Cie estiment que les procès sont malavisés et prennent une allure éminemment politique. Considérant dans le même temps que « la justice est exploitée et certains magistrats agissent sur commande pour plaire au pouvoir en place. » Cette suspicion des citoyens, de la justice sous l’emprise du pouvoir exécutif, est Source d’instabilité pour le Sénégal et dangereuse pour la démocratie et l’État de droit. Ainsi, le rétablissement de cette confiance devient à la fois une priorité et une urgence, selon le nouveau régime qui a réclamé ces consultations sur la justice. Il est donc nécessaire de réformer la justice dans son ensemble afin de limiter les pouvoirs de l’Exécutif dans le fonctionnement du système judiciaire et d’assurer son indépendance organique et fonctionnelle.

Les relations entre l’exécutif et le judiciaire
Dans ce cas, il faut passer d’un « Conseil constitutionnel » à une « Cour constitutionnelle » qui sera au sommet de l’organisation judiciaire car, estime le nouveau régime, cette appellation de « conseil » est devenue anachronique pour rendre compte des l’exigence démocratique et le rôle de gardien des normativités juridiques et sociales, incombant à la juridiction constitutionnelle. Dans ce cas, il sera soustrait à l’influence du Président de la République par le mode commun de désignation de ses membres.

En saisissant la Cour constitutionnelle, la population elle-même s’impliquera. Outre le mode de saisine vertical ou politique, elle devra emprunter des éléments de démocratie directe. Ainsi, il y aura une appropriation populaire de la juridiction. Par ailleurs, la mise en place d’un mécanisme d’auto-saisine permettra à la Cour constitutionnelle de se prononcer d’office sur la constitutionnalité de tout texte législatif ou réglementaire. En effet, l’autosaisine selon Pastef et ses partisans, est une garantie d’indépendance fonctionnelle du tribunal qui ne serait plus soumis à la seule saisine politique ou populaire pour exercer ses fonctions.

Par ailleurs, la Cour constitutionnelle devra être élargie à 9 membres (6 magistrats, 3 professeurs de droit). Il sera composé de 3 juges choisis par le Président de la République, 3 juges choisis par l’opposition parlementaire et 3 proposés par la société civile. D’où l’importance d’impliquer les parties prenantes de tous bords pour donner leur avis. A noter que Pastef, dans son projet systémique, propose les anciens présidents de la République du Sénégal comme membres de droit de la Cour constitutionnelle. La réforme du code pénal sénégalais est envisagée car, considérant que le code actuel ne correspond pas aux valeurs et besoins actuels du Sénégal. Selon Pastef, il s’agit « d’une copie du code pénal napoléonien de 1810, c’est-à-dire un code adopté au lendemain de la Révolution française de 1789 pour assurer la protection pénale de l’État avant de se soucier de considérations humanistes. Cependant, un code pénal moderne doit se préoccuper de l’être et de l’avoir de l’Homme avant de se préoccuper des intérêts de l’État.

Ce qui devrait être supprimé du code pénal

Voilà un bon nombre d’infractions que Pastef juge « dépassées », voire inutiles. Il s’agit des délits de vagabondage, de mendicité, d’agression, etc.). Mais aussi, la peine de prison pour délits de presse. Toutefois, les sanctions financières seront renforcées ainsi qu’une réforme du code de procédure pénale. Il s’agit du projet le plus important qui aura nécessairement un impact sur l’indépendance de la justice et la sauvegarde des droits et libertés des citoyens. Ainsi, il y aura une redéfinition des conditions de placement en garde à vue et une réduction de la durée de la mesure. La garde à vue est actuellement utilisée comme un moyen d’humilier ou de punir un citoyen avant toute décision judiciaire.

Pour limiter cela, il sera question d’une durée de garde à vue de droit commun qui passera à 24 heures renouvelable une fois, soit 48 heures maximum. L’abolition de la pratique du retour des poursuites qui est une pratique judiciaire contraire au principe de légalité de la répression prévu par la constitution. Selon les nouvelles autorités, la restitution du parquet est arbitraire, il n’y a aucune condition de mise en œuvre, aucune limitation dans le temps. Mais aussi la réforme de la procédure de nomination d’un juge d’instruction qui doit se fonder sur des critères objectifs.

Aujourd’hui, Diomaye et Sonko considèrent que « les infractions des articles 55 à 100 et 255 du code pénal servent à détenir des opposants et des journalistes ». Le pouvoir judiciaire ne doit pas être utilisé pour traquer les opposants politiques et -. Il faudra limiter à trois ans la durée de la détention provisoire en matière pénale, supprimer la procédure par correspondance et la remplacer par une procédure pénale par défaut. Contumace est contraire à la constitution et aux principes élémentaires du droit à un procès équitable. De ce fait, l’indépendance du parquet sera assurée vis-à-vis du ministre de la Justice et le renforcement du statut « spécial » du parquet.

Création d’un juge des libertés et de la détention…

Le juge des libertés et de la détention garantit la protection des libertés individuelles en tant que membre du pouvoir judiciaire. Il fait partie des magistrats qui interviennent lorsque les droits des justiciables sont en jeu. Il peut être contacté par le prévenu ou par toute autre autorité judiciaire ou administrative compétente. Elle doit statuer sur la détention provisoire et dispose d’autres pouvoirs en matière de protection des libertés. Le juge des libertés et de la détention est un juge unique. Elle est spécialisée et dispose de compétences croissantes en matière d’atteinte aux libertés individuelles.

Lors de ces rencontres, le Président de la République expliquera certainement ce choix aux participants. Le juge des libertés est compétent en matière de détention provisoire, de demande de libération ou de prolongation de détention provisoire, d’assignation à résidence avec surveillance électronique et de placement sous contrôle judiciaire.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV prochain sommet sur l’Ukraine « pas en Europe »
NEXT Nouvelle étude IRIS et pénurie de logements