Nous connaissons désormais le prix. 9,5 euros pour les vols en Europe, 120 euros pour un Paris-New York en classe affaires : le ministre des Transports François Durovray a estimé que l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion était “résorbable”, dans un entretien lundi à La Tribune. « Je ne pense pas que, pour les vols en Europe, une taxe de 9,50 euros remette en cause la balance. Ainsi que 120 euros sur un Paris-New York en classe affaires, tarifé à plusieurs milliers d’euros », a déclaré le ministre.
Selon lui, lorsqu’on compare le prix du billet de train et de certains billets d’avion, “beaucoup de Français ne comprennent pas pourquoi le premier est plus cher que le second dans le cas d’un certain nombre de compagnies low-cost”. “Ce surcoût de 9,50 euros restera résorbable par rapport au prix du billet”, a-t-il expliqué.
A la question de savoir si les montants pourraient aller jusqu’à 3 000 euros par passager pour les avions d’affaires, le ministre a répondu qu’il avait des « dernières discussions » afin de « consolider le modèle ». Le lobby du secteur, le Groupement des industries aéronautiques et spatiales françaises (Gifas), s’est opposé lundi à la mise en place de nouvelles taxes dans le projet de loi de finances 2025, craignant une baisse de l’attractivité touristique et “un arrêt brutal de la réindustrialisation du secteur”.
Quant à la privatisation du groupe ADP (Aéroports de Paris) suspendue pour cause de Covid, “à ce stade ce sujet n’est pas sur la table”, a déclaré le ministre. “Le sujet était clos au temps du Covid”, a-t-il souligné, tout en estimant qu’il était “légitime pour nous de poser la question de la participation de l’Etat dans certaines entreprises”.