Des escargots galuchat, une espèce que l’on croyait éteinte, redécouverts en Ontario

Des escargots galuchat, une espèce que l’on croyait éteinte, redécouverts en Ontario
Des escargots galuchat, une espèce que l’on croyait éteinte, redécouverts en Ontario

L’extinction de l’escargot pastenague canadien était redoutée par les scientifiques. Mais des individus de cette espèce classée en voie de disparition ont été retrouvés dans une réserve écologique proche Woodstock, en Ontario.

Cette population récemment découverte est la seule connue dans la zone continentale du Canada.affirme Scott Gillingwaterbiologiste des espèces menacées pour leOffice de protection de la nature de la rivière Upper Thames [UTRCA, l’office de protection de la nature du cours supérieur de la rivière Thames, traduction libre]à l’origine de la découverte.

Selon les enquêtes du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), cette espèce a notamment été observée dans les années 1990 et 2010 sur l’île Pelée, dans le lac Érié.

Cette famille de gastéropodes avait également été observée dans le comté d’Essex, près de Léamingtonmais à des dates inconnues, toujours selon le COSEPAC.

L’espèce semble avoir disparu de deux sites terrestres du sud-ouest de l’Ontario.indique le COSEPAC dans le rapport sur la situation des escargots pastenagues, qui remonte à 2019.

Cette découverte peut paraître surprenante en raison de sa rareté et de sa localisation inattendue. Mais selon un spécialiste du sujet, il pourrait y en avoir d’autres en Ontario. Elle dit espérer que les biologistes pourront mieux dresser des inventaires de la nature.

Une approche collaborative

M. Eau de Gilling raconte avoir trouvé les deux escargots pastenagues dans le Réserve naturelle de Snake Woods [SWNP, réserve écologique Snake Woods, traduction libre]en avril 2023 et 2024.

En raison de leur apparence et du fait qu’aucune raie pastenague n’a été repérée à cet endroit, le biologiste a déclaré qu’il les avait d’abord confondus avec des escargots. Triodopsis tridentataune autre espèce similaire.

Scott Gillingwater n’a pas immédiatement réalisé qu’il s’agissait d’un escargot pastenague, jamais enregistré là-bas.

Photo : Radio-Canada / Photo soumise

Mais cette intuition a été remise en cause en avril 2024 par un internaute sur le portail iNaturaliste.

Nous avons contacté des experts. Ils ont pu confirmer qu’il s’agissait d’un escargot pastenaguepoursuit M. Eau de Gilling.

Accès difficile aux forêts centenaires

Annegret Nicolai, écologiste à l’Université de Rennes en France, qui a participé à des inventaires d’escargots en Ontario et au Canada, est l’une des spécialistes qui ont établi qu’il s’agissait bien d’escargots pastenagues.

Contactée par Radio-Canada, elle indique que la découverte est surprenante par sa raretémais pas tellement par son emplacement.

Le sud de l’Ontario représente répartition la plus septentrionale de l’espèce par rapport à son habitat connu, qui s’étend sur tout le continent nord-américain. Toutes les données anciennes, datant d’il y a cent ans, proviennent uniquement de cette région.elle contextualise.

Mais la rareté de la découverte révèle, selon elle, la difficulté d’accéder à la nature pour les scientifiques.

Le problème quand on va faire des inventaires, c’est qu’on est assez limité dans les zones où on peut aller car il y a beaucoup de zones privées où on ne va pas forcément faire des inventaires.

Une citation de Annegret Nicolai, écologue à l’Université de Rennes

Encore ans”, “texte”: “Il y a des forêts sur des terres privées qui sont bien conservées, qui ont parfois 200 ou 250 ans”}}”>il y a des forêts sur des terres privées qui sont bien conservées et qui ont parfois 200 ou 250 ans où les espèces menacées sont susceptibles de se trouver, selon elle.

Elle espère que cette découverte pourra être un appel à tous les particuliers intéressés par peut-être la découverte d’autres espèces rares.

Un rôle dans la régénération forestière

L’escargot pastenague est relativement mal connu. On ne sait pas vraiment de quoi il se nourrit.concède par exemple Mme Nicolai.

Mais le fait qu’il vive sous des arbres morts, à un stade avancé de décomposition et le fait qu’il s’agisse d’un gastéropode donne des indices. Les espèces qui vivent dans ces lieux se nourrissent soit de plantes mortes, donc de bois, soit d’autres feuilles ou champignons.déclare l’écologiste.

C’est également le cas des insectes (myriapodes, collemboles, cloportes…) et des bactéries. Lorsqu’elles se nourrissent, ces espèces minéraliser la matière organique et les minéraux seront à nouveau des nutriments pour les plantesexplique Mme Nicolai, ce qui permet aux forêts de continuer à croître.

Et les escargots sont beaucoup plus efficace que d’autres espèces qui font également ce travailElle ajoute.

L’impact des escargots est d’autant plus important dans le sud de l’Ontario, où les forêts sont constituées de beaucoup de feuillus, la couche de litière dans la forêt est donc très épaisseexplique le scientifique.

Avec des informations de CBC

 
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