Un pneumologue condamné à une interdiction définitive d’exercer

Un pneumologue condamné à une interdiction définitive d’exercer
Un pneumologue condamné à une interdiction définitive d’exercer

Accusé d’agressions sexuelles par deux patients, Ali Kadri., 64 ans, a été jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Denis en décembre 2020 pour des faits datant de 2012 et 2014. A l’issue de cette audience, il avait été relaxé pour les faits de 2012. et condamné à 12 mois de prison, avec sursis pour ceux de 2014, et inscription au fichier des délinquants sexuels.

Le médecin exerçant actuellement en France a été reconnu coupable d’avoir utilisé sa position et l’autorité qu’elle lui confère pour abuser de jeunes femmes, alors sous son influence. Le parquet a fait appel de cette décision et le praticien a été rejugé par les magistrats de la rue Juliette Dodu. Le procureur général avait requis cinq ans de prison lors de l’audience qui s’est déroulée en novembre 2021 et qui a abouti à une peine de quatre ans de prison et à l’interdiction d’exercer la médecine.

En cassation, l’arrêt de la cour d’appel a été infirmé pour insuffisance de motifs. Le prévenu était ainsi de retour à la barre de la cour d’appel fin mars dernier pour les faits de 2012. Sa condamnation pour ceux de 2014 n’ayant pas été contestée par cette dernière, elle est devenue définitive. À l’époque, l’intéressé travaillait au CHU de Bellepierre. Lors d’un examen médical, il a touché le patient en plaçant sa main sur la poitrine et l’entrejambe du patient.

A l’époque, le professionnel de santé travaillait à Mayotte. Un matin, il reçoit dans son dispensaire un patient de 21 ans. La jeune femme ne se sent pas bien. Après une première consultation, le pneumologue lui propose de l’emmener à l’hôpital pour une prise de sang, puis de la ramener chez elle.

Dans la voiture, la patiente demande conseil au médecin, lui expliquant qu’elle souhaite avoir un enfant avec son compagnon, sans succès. Au retour, la praticienne a alors fait un détour par son domicile, insistant, malgré les refus de la jeune femme, à l’examiner chez elle. Il lui aurait demandé de se déshabiller. « J’avais confiance en lui. Il m’a examiné et a mis un doigt dans mon vagin avant d’y mettre son truc, la jeune femme a témoigné devant les enquêteurs, évoquant une pénétration sexuelle. ” Puis il m’a dit que j’allais avoir un bébé. » Deux mois plus tard, la victime présumée, décrite par un expert psychiatre comme influençable et fragile, est tombée enceinte et a décidé d’avorter, tout en portant plainte.

Le représentant de l’entreprise avait de nouveau requis la peine de 4 ans de prison et l’interdiction d’exercer la médecine. Comme il l’avait fait lors de ses précédents procès, l’accusé a réfuté avoir abusé du jeune de vingt ans, arguant qu’il s’agissait de relations consensuelles.

Après en avoir délibéré, la cour d’appel condamne le docteur Ali Kadri à 4 ans de prison et prononce une interdiction définitive d’exercer son activité. Son nom est désormais inscrit au registre des auteurs d’infractions sexuelles.

 
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