Camp pro-palestinien | Un juge se dit favorable à la demande d’injonction de l’UQAM

Camp pro-palestinien | Un juge se dit favorable à la demande d’injonction de l’UQAM
Camp pro-palestinien | Un juge se dit favorable à la demande d’injonction de l’UQAM

Un juge entend faire droit à la demande d’injonction de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), mais « pas telle quelle », a-t-il indiqué vendredi matin. La Cour supérieure a entendu la demande de l’université visant le démantèlement partiel du campement pro-palestinien installé sur son campus.


Publié à 14h35

Mis à jour à 16h03

«Je serais surpris de rejeter complètement l’injonction provisoire sans rien faire d’autre», a déclaré le juge Louis-Joseph Gouin, qui entend rendre son jugement final au plus tard lundi matin.

Le juge a exprimé le souhait que l’UQAM et les manifestants pro-palestiniens s’entendent sur un « code de vie » afin d’assurer la sécurité sur le campus universitaire, où le campement est établi depuis la mi-mai. «Je ne l’accorderai pas tel quel», a déclaré le juge à propos de la demande d’injonction.

Avec cette demande, l’UQAM tente de démanteler des parties du camp pro-palestinien installé sur la pelouse du Complexe scientifique Pierre-Dansereau. Elle doit prouver l’urgence d’agir afin d’obtenir une injonction interlocutoire provisoire, qui, si elle est accordée, durerait dix jours.

L’université a exprimé son inquiétude quant à la gestion du camp devant le tribunal. «L’UQAM est prête à tolérer la présence d’occupants, mais à condition de ne pas entraver la libre circulation, l’accès et la sortie des immeubles, et de ne pas mettre en danger la sécurité de ses locaux et de ses occupants», a plaidé vendredi matin M.e Martin Côté, qui représente l’université. Selon l’établissement, la situation nécessite une action urgente.

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES -

Vue aérienne du campement pro-palestinien du Complexe scientifique Pierre-Dansereau de l’UQAM

Me Max Silverman, qui représente le camp, a affirmé que les craintes exprimées par l’UQAM ne sont « que des suppositions ». Selon l’avocat, les manifestants « ont créé des sorties de secours conformément aux directives du Service d’incendie de Montréal » dès le 20 mai, et des mesures de sécurité sont en place au campement, où règne un « esprit de collaboration et de coopération ». ‘écouter “.

Question de périmètre

Selon l’UQAM, le campement, appelé « Université populaire Al-Aqsa », constitue une atteinte à ses droits de propriété. « La situation n’a fait que s’intensifier […] nous avons vu le périmètre du camp qui s’est agrandi ces derniers jours”, a ajouté M.e Martin Côté.

Le juge s’est dit “très sensible” à l’idée de créer un périmètre de sécurité autour du camp, actuellement enfermé dans une cour intérieure du campus. “Il me semble que libérer trois mètres le long des bâtiments est sécuritaire pour tout le monde”, a-t-il déclaré.

Or, imposer un tel couloir de sécurité mettrait le camp en danger, selon M.e Max Silverman, qui représente les manifestants pro-palestiniens qui ont dressé leurs tentes sur le campus de l’UQAM. “Cela revient en fait à démanteler le campement, ou du moins à le rendre très vulnérable”, a-t-il soutenu, ajoutant que réduire le campement l’exposerait “à des contre-manifestations de l’extrême droite”.

Me Émilie E. Joly Laroche Martin, qui représente le Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM), a plaidé en faveur des campeurs. Le syndicat craint qu’un démantèlement partiel du camp ne restreigne la liberté d’expression des manifestants.

Si nous voulons garantir la liberté d’expression et le droit d’association pacifique, les conditions doivent le permettre

Me Émilie E. Joly Laroche Martin, avocate du SPPEUQAM

“L’urgence nous semble bien maigre”, a ajouté l’avocat, qualifiant le camp de lieu “calme, serein”.

Avec Henri Ouellette-Vézina, -

 
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