SÉNÉGAL-SANTE/Un médecin optimiste pour l’avènement d’un programme national de lutte contre le cancer – Agence de presse sénégalaise – .

SÉNÉGAL-SANTE/Un médecin optimiste pour l’avènement d’un programme national de lutte contre le cancer – Agence de presse sénégalaise – .
SÉNÉGAL-SANTE/Un médecin optimiste pour l’avènement d’un programme national de lutte contre le cancer – Agence de presse sénégalaise – .

Dakar, 24 mai (APS) – Le président de la Société sénégalaise de coloscopie et pathologies liées aux papillomavirus (Sscpp), le professeur Omar Gassama, s’est dit optimiste de voir le Sénégal se doter d’un programme national de lutte contre le cancer en vue de une prise en charge efficace de cette pathologie dont le traitement est coûteux et inaccessible aux patients aux moyens limités.

“Je suis optimiste de voir le Sénégal se doter d’un programme national de lutte contre le cancer, car les nouvelles autorités parlent d’une souveraineté sanitaire qui ne peut être assurée qu’en ayant un programme national de gestion des cancers”, a-t-il déclaré.

Il est intervenu lors d’un panel axé sur le thème « Virus du papillome humain, cancers humains, cancers associés et politiques publiques ». Ce panel s’inscrit dans le cadre du 3e Congrès National de la Société Sénégalaise de Coloscopie et Pathologie Liée au Papillomavirus.

Le gynécologue a rappelé que le cancer du col de l’utérus constitue un véritable problème de santé publique.

« Dans le monde, il y a plus de 600 000 nouveaux cas et 350 000 décès. Au Sénégal, chaque jour, il y a cinq nouveaux cas et quatre femmes qui meurent du cancer du col de l’utérus », a-t-il informé.

Il précise qu’il s’agit d’une maladie dont « l’histoire naturelle est connue, contrôlée, avec des moyens de prévention bien identifiés ». Selon lui, tout cela montre l’intérêt de mettre en place un programme visant à assurer la coordination.

“Ce constat ne me surprend pas car ces maladies sont liées à la méconnaissance des décideurs, à la méconnaissance des prestataires et à la méconnaissance des patients”, a critiqué le professeur Gassama.

Concernant le coût des tests, il recommande que « l’Etat prenne les choses en main, achète des machines pour les tests, achète des appareils de radiothérapie pour la quasi-totalité des centres régionaux du Sénégal ».

Selon lui, pour une population d’environ 18 millions d’habitants, « il n’y a que 4 appareils de radiothérapie alors que pour répondre aux normes, il faut 18 appareils ».

Entre 30 000 et 100 000 FCFA pour un test de dépistage

« Le test HPV peut varier entre 30 000 et 100 000 francs CFA, un prix qui n’est pas accessible car le Sénégal est un pays pauvre », a déploré le président de la SSCPP.

“C’est accessible aux femmes qui en ont les moyens, mais malheureusement, même les femmes qui sont en entreprise ne bénéficient pas du bon test”, a observé M. Gassama. Il a insisté sur l’importance de se concentrer sur la sensibilisation et l’éducation du public.

Le docteur Abdou Aziz Kassé, oncologue, prône une centralisation des actions pour une lutte efficace. « Plusieurs structures luttent contre le cancer, cette dispersion affaiblit la lutte. Nous avons donc besoin d’actions combinées pour réussir la lutte », a-t-il suggéré.

Pour y parvenir, le médecin préconise de « centraliser et organiser le dépistage du cancer du col de l’utérus », seule condition pour que cela fonctionne, selon lui. Et pour cela, il faut aussi « impliquer les ressources humaines, c’est-à-dire les spécialistes et les médecins ».

« Nous devons transformer le problème en un débat public au niveau de la population. Il faut aussi transférer des compétences aux paramédicaux pour plus de résultats », a-t-il conclu.

NSS/ASG/ADL

 
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