Où vas-tu quand tu dors en marchant… ? porté par la musique – .

Où vas-tu quand tu dors en marchant… ? porté par la musique – .
Où vas-tu quand tu dors en marchant… ? porté par la musique – .

Beaucoup plus bétonnée et asphaltée que l’ancien Jardin Zoologique, ExpoCité est certainement moins enchanteresse que le dernier site où le célèbre parcours déambulatoire du Carrefour international de théâtre a élu domicile en 2022-2023.

Il faut déambuler entre de grands stationnements, traverser le boulevard Wilfrid-Hamel et se démêler entre les différents entrepôts pour retrouver les quatre tableaux qu’offre la nouvelle version deOù vas-tu quand tu dors en marchant.

Hormis quelques bénévoles, peu de panneaux ou même d’éléments décoratifs nous guident à travers les espaces.

En chemin, on perd un peu de la magie qui rend l’expérience de cet itinéraire si unique, celle qui permet de rêver en flânant sous la lune en pleine ville.

Bien que moins enveloppant que les années précédentes, Où vous allez… nous offre encore de beaux spectacles cette année. Des œuvres qui, chacune à leur manière, ont de quoi ravir nos oreilles.

Parce que la musique a la meilleure part dans cette 15e édition du cours, signée Alexandre Fecteau et Nancy Bernier.

>>>Veste à franges, vêtements de travail et autres vêtements colorés donnent le ton à la photo Yahwatsira’. (Caroline Grégoire/Le Soleil)>>>

S’il n’y a pas d’ordre à respecter entre les différents tableaux, mieux vaut néanmoins commencer votre balade par Yahwatsira’, excentrique par rapport aux autres. Située sur le site d’une ancienne concession, la création d’Aïcha Bastien Ndiaye et Lydia Wagerer plonge les visiteurs au cœur d’un grand rassemblement de danse. Un espace où différents styles et plusieurs cultures se mélangent pour notre plus grand plaisir. Des percussions africaines aux danses indigènes.

Avec des musiciens sur le toit d’un camion et des danseurs grimpant sur des échafaudages, Yahwatsira’ semble rassembler un groupe de jeunes âmes libres et rebelles.

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Le spectacle d’Aïcha Bastien Ndiaye et Lydia Wagerer a laissé place au rythme et à la danse dans toute sa splendeur. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Comme Yahwatsira’, La nuit nous appartient propose de se déplacer dans un espace industriel. Pascal Asselin, alias Millimetrik, et Jocelyn Pelletier donnent un tout autre look à l’entrepôt à bétail d’ExpoCité.

Entre palettes de bois et autres matériaux, le bâtiment abrite sous son toit un délirer psychédélique. Devant un DJ énergique, plusieurs danseurs, aux costumes excentriques, sautent dans le public. Autour de la piste de danse, les artistes réalisent des graffitis sur des panneaux de bois, entourés du parfum de leur bombe de peinture.

>>>Éclairage au néon, personnages colorés et haut-parleurs dans le tapis donnaient toute une ambiance au tableau La nuit nous appartient par Pascal Asselin (Millimetrik) et Jocelyn Pelletier. (Caroline Grégoire/Le Soleil)>>>

C’est difficile de ne pas avoir le sourire enregistré au visage en entrant Le grand marché d’influence. Tout près des jardinières à vendre, des produits de l’érable et autres marchandises locales, vous pourrez retrouver des influenceurs sur les étalages. Comme la ratée de gym qui déteste les « féminazis », @toutedesF_69, la jeune femme qui fait des « tutos » de maquillage, @Amy-Lee_Make_U_Up, ou encore les parents « beiges » et parfaits, @monpetitchaosbienveillant.

“La planète est en crise / On dénonce en stories / Quand on est à court de batterie / Il faut se payer un psychologue”

— Extrait de la chanson Qui est le produit ?

Et pas besoin de maîtriser tous les codes des réseaux sociaux pour profiter de ce tableau signé Nicolas Drolet et Erika Soucy, qui prend des airs de comédie musicale avec la chanson Qui est le produit ?.

>>>Satiriquele travail de Nicolas Drolet et d’Erika Soucy a de quoi nous donner le sourire. (Caroline Grégoire/Le Soleil)>>>

Si Le grand marché d’influence est le véritable joyau de cette édition deOù vas-tu quand tu dors en marchant, c’est grâce à ses créateurs et ses interprètes, mais aussi grâce à sa musique entraînante (Sarah-Anne Arsenault), son décor (Vanessa Cadrin) et ses costumes magnifiques et tellement réalistes (Géraldine Rondeau).

A l’angle de la rue Soumande et de la rue de l’Exposition, Étienne La Frenière nous offre une toute autre ambiance avec Le mont Vésuve. Inspiré par la tragédie de Pompéi, l’auteur et réalisateur nous emmène dans un voyage juste avant l’explosion du volcan, alors que des signes avant-coureurs auraient pu faire réagir la population.

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Tout comme celui de Pompéi, le volcan d’Étienne La Frenière laisse peu de chance à ses habitants qui préfèrent ignorer les « signes avant-coureurs » du drame. (Caroline Grégoire/Le Soleil)

Très poétique avec des jeux de lumière bien orchestrés, l’œuvre présente un inquiétant volcan qui s’éveille lentement… jusqu’à ce qu’il gronde et pousse des cris aigus, engloutissant tous les habitants.

Construit tout simplement, avec des bâches blanches, une crinoline grise pour la fumée et des bandes de tissu rouge pour la lave, Le mont Vésuve ne manque pourtant pas sa cible et parvient à captiver rapidement l’attention des spectateurs.

Où vas-tu quand tu dors en marchant… ? est présenté gratuitement sur le site d’ExpoCité tous les jeudis, vendredis et samedis, de 21 h à 23 h, jusqu’au 8 juin. Pour plus de détails, vous pouvez visiter le site du Carrefour international de théâtre.

 
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