la sélection musicale de « Monde Afrique » #189 – .

la sélection musicale de « Monde Afrique » #189 – .
la sélection musicale de « Monde Afrique » #189 – .

Tous les vendredis, Le monde Afrique présente trois nouvelles sorties musicales provenant ou inspirées du continent. Cette semaine, partez au Sénégal, de Dakar à Kaolack en passant par Podor.

« Passeport », de Fille

Originaire de Thiaroye, banlieue de Dakar, et installé en France depuis 2008, Lass s’est fait connaître en Europe grâce à son très bon premier album, Bumayé, paru en 2022. Le voilà de retour, depuis mi-avril, avec un deuxième opus, Passeport, dans lequel ce disciple de Faada Freddy (chanteur du groupe de rap Daara J) bercé par les mélodies d’Omar Pène et Ismaël Lô continue de concilier l’héritage de la chanson sénégalaise avec l’esthétique afropop et électro.

Lui qui, plus jeune, a failli embarquer dans une pirogue de migrants avant d’abandonner parce qu’une de ses chansons devait être diffusée à la radio sénégalaise, exprime dans le titre éponyme l’exigence que les passeports africains permettent de voyager au même titre que les passeports européens ou américains. Un message qui prend vie à travers un clip coloré créé grâce à l’intelligence artificielle.

« Yewende », de Tidiane Thiam

« Ce que je devrais chanter, je le dis plutôt avec ma guitare », déclare Tidiane Thiam. Originaire de Podor, petite ville du nord du Sénégal bordant le fleuve du même nom, il apprend à jouer de son instrument favori en écoutant des émissions de musique mandingue à la radio, déployant par la suite son propre style pendant trois ans. albums dont le dernier, Afrique Yontii (« L’Afrique, c’est l’heure », en pulaar), est sorti vendredi 17 mai.

A cette occasion, le musicien autodidacte s’est associé au beatmaker Moctar Ndiaye, qui a discrètement intégré field materials et sons électroniques au jeu de cordes sensible et retenu du guitariste. « Il est temps que l’Afrique change, affirme ce dernier. Il est temps que nos dirigeants changent. Il est temps que les Africains prennent leur destin en main. Sinon, d’autres s’en chargeront. »

“Kaolack”, deAron et le groupe Jeri Jeri

Direction la ville de Kaolack, à 180 km au sud-est de Dakar, qui donne son nom à un morceau de l’album Dama B​ë​gga Nibi (« Je veux rentrer à la maison », en wolof). Cet opus sorti en janvier est le fruit de la rencontre, en 2019 à Berlin, entre Aron Ottignon, pianiste de jazz né en Nouvelle-Zélande, et le percussionniste Bakane Seck, leader du Jeri Jeri Band et spécialiste du sabar, ce tambour emblématique. du Sénégal et du principal genre musical du pays, le mbalax.

C’est aussi ce style, assaisonné d’afrobeat, d’afrobeunk, de jazz et d’électro, qui est au cœur des onze morceaux. «J’espère promouvoir une meilleure compréhension du rôle important que joue la musique en tant que pont entre différentes cultures et traditions, dit Aron Ottignon. Nous sommes tous uniques et cette musique sert à promouvoir l’acceptation et la célébration de nos différences. »

Lire aussi | Rap, jazz et maloya : la sélection musicale du « Monde Afrique » #188

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Retrouvez tous les coups de coeur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube de Monde Afrique.

Fabien Mollon

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