Harcèlement, intimidation… en Ariège, le maire de Clermont pointé du doigt par les commerçants et artisans du village d’art

Harcèlement, intimidation… en Ariège, le maire de Clermont pointé du doigt par les commerçants et artisans du village d’art
Harcèlement, intimidation… en Ariège, le maire de Clermont pointé du doigt par les commerçants et artisans du village d’art

l’essentiel
Ces dernières années, les relations entre les artisans et le maire de Clermont Alex Mirouse sont conflictuelles, au point que ce dernier est parti. Ils partagent leur expérience pour mettre des mots sur leurs problèmes.

Vu de l’extérieur, on pourrait croire que le petit village de Clermont, en Ariège, mène une existence paisible, comme tant d’autres. Pourtant, depuis plusieurs années, les commerçants qui s’y sont installés affirment avoir vécu un véritable calvaire. Et selon eux elle porte un nom, celui d’Alex Mirouse, le maire de la commune. « J’ai vécu un véritable cauchemar », confirme Carole Assié, peintre qui a loué des locaux à la municipalité d’octobre 2021 à 2022.

L’un des litiges remonte à la tenue de deux marchés d’artisans, en décembre 2021 et juin 2022. « Il voulait choisir les exposants que nous invitions et exclure ceux qui ne lui convenaient pas, explique-t-elle. Il a tout fait pour empêcher l’événement en raison de la crise sanitaire, alors même que nous avons parfaitement suivi les règles car nous étions en extérieur et nous avions obtenu toutes les informations de la préfecture.

“Il nous a dénigré publiquement”

Par la suite, Carole Assié a ressenti une forme de harcèlement moral. « Il n’a pas hésité à nous espionner, à nous dénigrer publiquement. Il nous demandait des documents et y apportait constamment des modifications. Au contraire, quand nous avions besoin de papiers, ils traînaient en longueur et il fallait les réclamer plusieurs fois.»

Ces désagréments ont créé un climat délétère, avant qu’un autre incident n’aggrave la situation : « Le maire est venu dans mon atelier pour me proposer de ‘m’aider sexuellement’, exactement dans ces termes, ajoute ce dernier. Une proposition que j’ai refusée et quelques temps plus tard, j’ai eu la désagréable surprise de voir mon loyer augmenter de 200 euros.

Ces événements ont beaucoup affecté l’artiste, qui avoue avoir perdu l’inspiration et l’envie de peindre, et a même été contraint de prendre un arrêt maladie, une première en dix ans. Le préjudice ne serait pas seulement moral puisqu’elle estime la perte financière à 20 000 euros alors qu’elle se trouvait à Clermont.

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“J’avais confiance, je n’aurais pas dû”

Anthony Ripoll, forgeron installé dans le village, a également laissé des plumes à Clermont. «Dès le premier jour, quelque chose qui m’a fait vibrer», constate-t-il. « J’ai tout de suite remarqué un autre ferronnier d’art installé dans le quartier. Le maire m’a assuré que ce dernier était sur le point de s’en aller. et que je n’avais rien à craindre, j’avais confiance, je n’aurais pas dû. Finalement, j’ai appris que l’artisan n’avait aucune envie de partir et cela a vraiment changé le début. de mon activité. Heureusement, nous avons fait en sorte de travailler en bons termes avec mon collègue.

Comme pour son voisin artiste, les désagréments furent nombreux et l’attitude du maire l’affecta particulièrement. « Il était assez intrusif et directif même s’il n’avait pas à intervenir dans nos activités. Nous avions juste un devoir de permanence, que nous avons respecté. Il y avait aussi des accords oraux non tenus, une menace d’expulsion dans les quatre jours sur la base d’un document que la mairie ne m’avait pas fourni.

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“Son premier réflexe a été de m’envoyer la gendarmerie”

Les exemples ne manquent pas, comme en témoigne Virginie Daragon, qui occupait l’unique bar-restaurant épicerie du village : « Il y a eu un couac avec la licence du bar. J’avais déjà eu des affaires à l’étranger où il n’y en avait pas. Aucun document spécifique n’était nécessaire pour ce type d’affaires. Une information que je ne connaissais pas et le maire non plus, puisqu’il ne me l’a pas demandé. Puis, lorsque le problème a été découvert, son premier réflexe a été le suivant. de m’envoyer la gendarmerie pour me faire contrôler.

Cette dernière affirme également qu’elle n’a pas été la seule ni la première à se retrouver en position de conflit avec le maire. Actuellement, le hameau des artistes est déserté. Seul le commerce historique des croustades est encore actif.

Nous avons contacté le maire de Clermont, Alex Mirouse. Ce dernier n’a pas souhaité réagir
 
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