Une poursuite d’une valeur de plus de 12 millions de dollars contre l’Agence du revenu du Canada abandonnée

Une poursuite d’une valeur de plus de 12 millions de dollars contre l’Agence du revenu du Canada abandonnée
Une poursuite d’une valeur de plus de 12 millions de dollars contre l’Agence du revenu du Canada abandonnée

Le 8 mai, après avoir entendu un seul témoignage au palais de justice de Chicoutimi, celui du vérificateur de l’agence à l’époque, Bruce Aziz, les avocats des deux couples ont informé le tribunal que leurs clients se retiraient de leurs poursuites. Le différend entre les parties, initié par les avis de cotisation envoyés par l’ARC en 2010, durait depuis près de 15 ans.

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À l’époque, vérificateur à l’ARC, Bruce Aziz était le seul témoin entendu au procès avant que les plaignants ne se retirent. (Rocket Lavoie/Archives Le Quotidien)

Le procès sur le fond devait durer 25 jours, dont 17 étaient prévus pour établir le témoignage des poursuivants, les frères Réginald et Serge Deschênes, ainsi que leurs conjointes respectives, Diane Brassard et Lynne Mimeault, et de la compagnie 9099-5374. Québec inc. .

Après le retrait, dès le deuxième jour, la juge Manon Lavoie de la Cour supérieure a déclaré que toutes les procédures déposées contre l’agence étaient abandonnées.

Ils devront rembourser les frais d’agence

Puis, dans un autre jugement rendu mardi, le magistrat a ordonné conjointement au quatuor et à l’entreprise de verser 5 000 $ au receveur général du Canada à titre d’indemnisation. De plus, le tribunal les condamne à payer une facture de 51 601 $ pour les frais juridiques engagés par l’ARC pour se défendre dans cette action qualifiée par le juge de « farfelue et injustifiée ». Ils devront également débourser 6 515 $ pour les frais d’audience.

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Dans ce cas, les deux couples et une entreprise devront débourser au total plus de 63 000 $, principalement pour des frais engagés par la partie adverse. (David Boily/Archives -)

Le juge Lavoie a souligné que les deux couples avaient ignoré les avertissements du tribunal dans cette affaire.

« La procédure actuelle contre l’ARC est manifestement mal fondée et ne représente aucune chance de succès. […] Les plaignants ont adopté un comportement répréhensible en avançant des allégations qui ne résistent pas à une analyse approfondie et qui dénotent une propension à la surenchère hors de toute proportion avec le litige réel entre les parties.

— Juge Manon Lavoie, Cour supérieure du Québec

La poursuite des contribuables accusait l’ARC d’avoir commis une mauvaise conduite et « d’agir de mauvaise foi, intentionnellement, déraisonnable et abusif ». Il a été modifié sept fois. Le dernier amendement datait du 2 mai 2024. Ils réclamaient également 300 000 $ à l’agence fédérale pour abus de procédure.

De son côté, l’ARC avait déposé sa propre plainte, se disant « victime d’un réel acharnement dès le départ » et ajoutant que les dommages réclamés étaient « grossièrement exagérés ».

Une très longue saga

En 2010, l’ARC a envoyé des avis de cotisation réclamant 652 184 $ à Réginald Deschênes et 220 903 $ à la société 9099-5374 Québec inc. pour certaines années fiscales remontant à 2002.

Les comptes bancaires de Réginald Deschênes étaient saisis depuis un moment. Puis, cinq nouveaux avis réclamaient 251 062 $ à Serge Deschênes et un autre à Diane Brassard réclamait 30 000 $.

Après représentations, le montant demandé a été considérablement réduit. En 2015, les quatre personnes et la société à numéro ont intenté une poursuite de 12 millions de dollars contre l’ARC.

La conjointe de Serge Deschênes, Lynne Mimeault, n’a pas été touchée par les mesures de recouvrement, mais elle était l’une des demanderesses dans le recours contre l’agence.

Le point final survient donc 22 ans après les premières années d’imposition concernées par ce litige, plus de 14 ans après les premiers avis de cotisation et neuf ans après la poursuite des 12 millions de dollars.

 
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