Pourquoi 230 agents de sécurité ont-ils été mobilisés sur l’A 63 ce jeudi 23 mai dans les Landes ? – .

Un bus en face, une voiture sur le côté gauche. Un autre s’est renversé à quelques mètres. Trois victimes ont été éjectées de l’habitacle. Ils ne bougent pas. Un peu plus loin encore, un minibus a également été impliqué dans cet accident. Ce jeudi 23 mai 2024, l’aire de Saubion-est, sur l’autoroute A 63, dans le sud des Landes, est le théâtre d’un accident, puis d’un accident supplémentaire impliquant d’autres voitures et un véhicule de signalisation. Autoroutes Vinci.


La police compte toutes les victimes.

Nathalie Guironnet

Quelques minutes à peine après le premier appel téléphonique au standard du centre de traitement des alertes, prévenant les pompiers de l’accident, un premier flot de véhicules du Sdis (Service Départemental d’Incendie et de Secours) est arrivé sur les lieux. . Des policiers ont également rejoint le secteur.

Les premiers collaborateurs font le point sur la situation. C’est inquiétant : près d’une trentaine de personnes en urgence absolue, environ 25 en urgence relative et pour six autres, il est déjà trop tard. Compte tenu de l’ampleur de ce premier bilan, des renforts sont demandés. Des cris de détresse retentissent.

C’est le scénario proposé pour un exercice de grande envergure de la Sécurité Civile qui s’est déroulé ce jeudi en début de matinée dans le département des Landes.


Arrivés sur les lieux, les gendarmes ont procédé aux constatations d’usage.

Nathalie Guironnet

« Nous sommes sur un rythme imposé par la préfecture de sept à huit exercices annuels », explique le directeur de cabinet du préfet des Landes, Cyril Lefeuvre. Nous mélangeons des problématiques telles que les principaux risques industriels, naturels ou de la vie quotidienne. » Des exercices magistraux afin de coordonner le travail des différents services lors d’une situation de crise, tout en tenant compte de la réalité du terrain départemental.

Différents services engagés

Cette répétition grandeur nature a mobilisé un peu plus de 230 personnels issus de différents services comme la gendarmerie, le Sdis des Landes, le Smur, la Croix Rouge, la préfecture, la société Vinci Autoroutes et les communes de Saint-Vincent-de-Tyrosse. et Saubion.

« Il y a eu une montée en puissance avec une implication croissante au fil des minutes », précise le responsable préfectoral. Cela a également impliqué un volume important de véhicules, avec plus d’une vingtaine d’ambulances. » « Trois à quatre mois » ont été nécessaires pour mettre en place cet exercice.

Des désincarcérations ont été effectuées sur place par les pompiers.


Des désincarcérations ont été effectuées sur place par les pompiers.

Nathalie Guironnet

Sur place, les victimes – incarnées pour l’occasion par des élèves du lycée Ambroise-Croizat de Tarnos – sont prises en charge. De véritables acteurs en herbe, à qui la consigne a été donnée de ne pas faciliter la tâche des secours. D’un côté, les blessés en relative urgence. En revanche, les personnes les plus gravement touchées sont prises en charge par les équipes du Smur. Parallèlement, un poste de commandement avancé est mis en place.

Le sous-préfet de Dax, Éric Requet, arrive sur place où il est briefé sur le déroulement des opérations. Le représentant de l’Etat fait le point sur la situation directement auprès du Comité opérationnel départemental mis en place en préfecture.

Le sous-préfet de Dax, Éric Requet, s'est rendu sur les lieux de cet accident spectaculaire pour faire un point sur la situation auprès du poste de commandement avancé.


Le sous-préfet de Dax, Éric Requet, s’est rendu sur les lieux de cet accident spectaculaire pour faire un point sur la situation auprès du poste de commandement avancé.

Christophe Cibola

D’autres décisions sont prises compte tenu de l’urgence de la situation. Un poste médical avancé est installé dans une salle à Saint-Vincent-de-Tyrosse. Deux zones sont délimitées pour permettre l’évacuation des blessés vers le stade par hélicoptères depuis Bayonne ou Bordeaux. « Nous avons ici du réel et certaines situations sont virtuelles », explique l’un des organisateurs.

Le travail d’enquête est également lancé immédiatement : les gendarmes d’identification criminelle sont également sur place pour procéder aux constatations.

Observateurs sur place

Arrivés bien avant l’alerte, plusieurs observateurs – reconnaissables à leur dossard vert – étaient déjà sur le pied de guerre. Leur rôle est de constater que les différentes opérations se déroulent parfaitement, notamment sur des scènes de cette ampleur impliquant près d’une soixantaine de blessés.

« Nous travaillons en deux temps pour faire le bilan de la journée. Il y a un premier débriefing à chaud à la fin de l’exercice », précise le chef de cabinet. Un autre – « cold feedback » – sera organisé quelques semaines plus tard. “Chaque parti fait le point sur l’opération”, ajoute-t-il. Pour aujourd’hui, le bilan est positif, avec une grande réactivité des forces en présence et une bonne coopération entre les différents services. »

Des observateurs ont assisté à cet exercice pour fournir un débriefing détaillé.


Des observateurs ont assisté à cet exercice pour fournir un débriefing détaillé.

Nathalie Guironnet

Cet exercice s’est terminé en milieu d’après-midi. Une fiction de bout en bout pour « travailler cette collaboration » et pouvoir réagir le plus efficacement possible si un tel scénario se produisait dans la réalité.

Les victimes ont été prises en charge par le Smur


Les victimes ont été prises en charge par le Smur

Nathalie Guironnet

 
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