nous devons arrêter d’interdire les noix et les cacahuètes dans les déjeuners

nous devons arrêter d’interdire les noix et les cacahuètes dans les déjeuners
nous devons arrêter d’interdire les noix et les cacahuètes dans les déjeuners

Interdire les allergènes comme les noix ou les cacahuètes à l’école donne un faux sentiment de sécurité, déplorent les parents et les acteurs qui réclament la fin de l’interdiction des déjeuners et une meilleure éducation.

« Une interdiction est une fausse sécurité. Cela n’a plus vraiment sa place en 2024 alors qu’il y a autant de personnes allergiques», souligne Dominique Seigneur, porte-parole d’Allergies Québec.

« Ce n’est pas la communauté des allergies qui demande cela. Ce n’est pas le rôle des enseignants de « faire la police ». »

Dominique Seigneur, directrice des communications chez Allergies Québec

Photo gracieuseté d’Allergies Québec

Des énigmes pour le déjeuner

Cela fait environ 25 ans que les aliments (notamment les noix et les arachides) ont commencé à être interdits dans les écoles pour protéger les enfants allergiques. Aujourd’hui encore, une majorité d’écoles primaires les interdisent ou les découragent fortement, estime Allergies Québec. Évidemment, cette directive est un casse-tête pour les parents et les salariés.

«C’était tout un travail de vérifier les boîtes à lunch de tout le monde», admet Marie-Diane Pelletier, directrice de la garderie de l’école primaire Litalien de Trois-Pistoles, où les allergènes sont réintroduits depuis septembre. dernier.

  • Écoutez l’entrevue d’Héloïse Archambault, journaliste santé à JDM au micro d’Alexandre Dubé via QUB :

Cette interdiction est paradoxale puisque tous les autres allergènes (lait, œufs…) auxquels certains enfants peuvent avoir des réactions allergiques graves sont autorisés. Pour Allergies Québec, cette mesure mur à mur n’a aucun sens et doit être complètement revue. Nous citons l’exemple de l’Ontario, où tous les allergènes sont autorisés.

“Il y a beaucoup d’isolement [d’enfants]. C’est triste parce que ce n’est pas nécessaire”, dit M.moi Seigneur.

A noter que les établissements ont réintroduit des allergènes ces dernières années. De nombreux parents d’enfants allergiques estiment qu’il serait beaucoup plus pertinent et plus sécuritaire de sensibiliser les salariés et les étudiants aux bonnes pratiques : lavage des mains, reconnaissance des symptômes allergiques, respect du déjeuner, etc.

Mère d’un enfant polyallergique, Jessy Ranger souligne également que plusieurs effets scolaires sont allergisants, comme la pâte à modeler (blé) ou la colle (œufs). Pour protéger son garçon, elle s’implique beaucoup dans la classe.

Jessy Ranger, mère de Philippe Menassa, 8 ans, qui a suivi un traitement d’immunothérapie orale au CHU Sainte-Justine pour plusieurs allergies alimentaires.

Photo HÉLOÏSE ARCHAMBAULT

« Je ne le fais pas seulement pour mon enfant, c’est pour tout le monde. Et je sais que sinon, personne ne le fera. Ils ne le savent pas, ce n’est pas de leur faute ! », reconnaît-elle.

Chaque école est responsable

Actuellement, la prise en charge des allergies alimentaires incombe à chaque école puisque « les cadres légaux ne permettent pas au ministère […] pour imposer des règles», a écrit par courriel le ministère de l’Éducation du Québec. Il est ajouté que le guide de formation du personnel pour la prise en charge d’une réaction anaphylactique est en cours de révision.

Selon Allergies Québec, la formation du personnel doit également être améliorée puisque les enseignants ne savent pas injecter l’épinéphrine ni reconnaître les symptômes.

« Il y a des écoles qui font très bien ça, et d’autres qui ne savent pas par où commencer », reconnaît M.moi Seigneur. Il n’y a aucune aide, personne pour les prendre par la main.

–Avec la collaboration de Daphnée Dion-Viens

 
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