Ce jeudi 16 mai, l’ambiance est un peu tendue lors de l’assemblée générale de la Coordination rurale 36, réunie à Villers-les-Ormes : une inspection a eu lieu dans l’après-midi dans une ferme bio à Parnac et plusieurs sympathisants sont allés soutenir l’exploitant. , parce que « comme beaucoup d’autres, il n’a pas encore reçu l’aide financière promise »dénoncer les membres.
« Revenus, revenus, revenus ! » »
« Nos revendications peuvent se résumer en trois mots : revenus, revenus et revenus ! » résume la présidente Maguelonne de Sèze, éleveuse de moutons dans la région d’Issoudun.
Parce que le modèle agricole est tel aujourd’hui que de nombreux agriculteurs ne parviennent pas à gagner un salaire décent grâce à un travail éreintant. Avec 25% des voix aux niveaux national et départemental, la Coordination rurale arrive en deuxième position, loin derrière la FNSEA et légèrement devant la Confédération paysanne.
« Sur le dos des agriculteurs ! »
Concernant les salaires, ces trois syndicats font à peu près le même constat. C’est dans les détails et les moyens de réformer l’agriculture que les choses divergent. Le sujet étant brûlant depuis plusieurs mois, quelques polémiques sont apparues : « Dans l’Indre, 2 900 dossiers depuis le nouveau Pac contre 3 500 l’an dernier », le président est alarmé, ajoutant que « Le gouvernement a clairement trouvé le moyen d’économiser de l’argent au détriment des agriculteurs ! »
Dans l’oeil du cyclone, la PAC (Politique Agricole Commune) et une forme d’écologie perçue comme punitive. Le débat s’ouvre, vif, à l’image de la colère provoquée par la dégradation d’un modèle : celui orchestré par des technocrates qui imposent leurs règles sans considérer la condition des femmes et des hommes qui devront les appliquer.
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