avant les JO, Marchand veut y aller « pas à pas »

avant les JO, Marchand veut y aller « pas à pas »
avant les JO, Marchand veut y aller « pas à pas »

A la veille du début des championnats de France de natation organisés à Chartres, Léon Marchand va pouvoir se tester pour les JO, la Fédération française ayant reproduit la même programmation des Jeux. Il pourra surtout valider une qualification qui n’est pas encore officielle.

Quel est votre état d’esprit ?

Je me sens bien physiquement et mentalement. Je viens des États-Unis, j’ai donc dû m’adapter aux voyages ces derniers mois. Il s’est passé beaucoup de choses, tout s’est passé très vite. Tout de suite, nous avons les championnats de France. J’en ai hâte.

Quel est votre programme de la semaine ?

200 m quatre nages, 400 m quatre nages, 200 m papillon et 200 m brasse. L’année dernière aux championnats de France, j’ai fait trop d’épreuves. J’ai perdu trop d’énergie. Je vais essayer de mieux gérer cette année et de pouvoir reprendre plus rapidement l’entraînement après les championnats de France. Je me concentre sur mes courses que je vais faire aux Jeux.

Quels sont vos objectifs?

Je veux me qualifier pour les Jeux. La prochaine étape, c’est d’avoir des chronos qui me permettent d’être bien placé à Paris au niveau des lignes et d’avoir une meilleure vision en séries. Mais j’essaie aussi de faire de bons moments car je ne suis pas encore placé au niveau mondial.

Votre préparation est-elle optimale ?

Il y a eu pas mal d’adaptations. Je sais comment faire. Nous ne nous sommes pas mal promenés. J’ai fait San Antonio, Austin, Colorado, Irvine, Toulouse. Mais ça a été très vite et je me suis bien entraîné. J’ai fait beaucoup de piscines différentes mais au final, ce sont les mêmes mesures. Je m’entraînais du mieux que je pouvais à chaque fois, matin et soir. Peu de choses ont changé. C’est un défi mais c’est ce que j’aime.

Sentez-vous un battage médiatique ?

Il y a plus de caméras que l’année dernière. Oui, je le ressens. Je viens de rentrer, mais je n’ai pas encore ressenti tout ça lorsque j’étais à Toulouse, j’étais dans mon cocon familial. Je verrai ce qui se passe cette semaine.

Qu’attendez-vous comme animation à Chartres ?

C’est rare que les Français s’intéressent autant au sport, notamment à la natation. Je vais faire de mon mieux dans l’eau. J’espère que les tribunes seront pleines.

Après Rennes, quelles leçons avez-vous tirées ?

Je n’ai pas eu ce problème parce que j’étais aux USA. Je suis reconnu mais moins important qu’ici. Je ne me suis pas préparé concrètement. Je dois être plus naturel avec ça, faire ce que je veux faire au jour le jour. C’est juste amusant !

Qu’est-ce que l’absence de Bob Bowman change pour vous ?

Nous avons décidé que je pouvais me débrouiller seul. Il arrivera très prochainement en France pour préparer les Jeux. Je me sens bien avec Nicolas et nous avons très bien réussi dans tout ce que nous faisons.

Quels souvenirs gardez-vous de Chartres ?

Je me suis qualifié pour Tokyo ici il y a trois ans. C’était une grande compétition pour moi ici il y a trois ans. C’est étrange de revenir ici, c’est une vraie différence.

Les JO de Paris vous préoccupent déjà ?

J’essaie de procéder étape par étape. Depuis que je suis en France, je pense de plus en plus aux Jeux, avec la pression, les médias et les gens qui m’en parlent aussi. Cette année, j’ai franchi beaucoup d’étapes, ce qui m’a permis de me concentrer sur les deux prochaines semaines et non sur les trois mois. J’essaie de faire pareil. J’ai une semaine assez intense avec des moments que je veux faire en tête. Nous verrons ce qui se passera ensuite.

Est-ce que participer à cette compétition est mentalement correct ?

Évidemment, parce que nous parlons ici de temps. Quand on se motive avec le temps, ça ne marche pas très bien dans notre nage, notre rythme, notre détente. Je préfère être dans un mode de plaisir plutôt que de penser au temps. On a du temps à faire, c’est pour ça qu’on est plus stressé.

Comment allez-vous aborder mercredi ? (200 éliminatoires et finales papillon et brasse)

Je remercie la Fédération française. Ils ont fait le même programme qu’aux Jeux, donc c’est un test. J’ai une heure entre les deux. Je vais essayer de me débrouiller le matin et de faire les chronos le soir. Le 200 m papillon, il n’y a pas de soucis. Sur le 200 m brasse, on verra comment je me sens physiquement et mentalement. Ça devrait aller mais je pourrai m’évaluer. Je me laisse le temps de choisir si je fais les deux ou une seule course. Je vais me donner du temps mais c’est une bonne ligne directrice. Je me suis très bien entraîné dans les deux. Parfois je me sens mieux en brasse, parfois en papillon, alors je me dis que je peux lâcher un des deux. La semaine suivante, c’est l’inverse. Je prendrai la décision au dernier moment. Même si je me suis très bien entraîné pour les championnats de France, le faire à Paris sera différent.

Voulez-vous montrer votre niveau?

Non, je n’ai pas besoin de ça. Je ne joue pas là-dessus. J’essaie de mieux me positionner dans les lignes. Quand je suis à la ligne de flottaison numéro 4, je peux contrôler la course, c’est plus facile. Je peux avoir cet avantage cette année, je vais essayer de le profiter.

Allez-vous participer à la cérémonie d’ouverture ?

Non, je ne participerai pas. C’est la veille du 400 m 4 nages, j’ai besoin de garder mes jambes fraîches. À Tokyo, je me souviens de mon arrivée au village. Rencontrer tous les athlètes était génial. J’ai hâte de voir ça à Paris.

Propos recueillis par Maria Azé, à Chartres

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