Début de saison difficile pour les campings et établissements riverains gênés par les pluies et les inondations

Début de saison difficile pour les campings et établissements riverains gênés par les pluies et les inondations
Début de saison difficile pour les campings et établissements riverains gênés par les pluies et les inondations

Comme de l’eau, de l’eau partout. Les établissements de plein air des bords de Loire ou de Mayenne contraints de retarder leur ouverture. Les terrains sont détrempés, voire inondés. Reportage dans le Maine-et-Loire.

Valentin Guyonvarch, le gérant de la taverne Port-Thibault, à Saint-Gemme-sur-Loire, au sud d’Angers, montre à quel point l’eau de la rivière était montée la semaine précédente, recouvrant la terrasse herbeuse de la taverne, jusqu’à l’intérieur de le coin bar. Il y avait jusqu’à 30 centimètres d’eau dans la pièce.

“Nous devions ouvrir le 1er mai, mais depuis le 19 mai, nous n’avons ouvert que deux jours”note-t-il.

La partie haute de son établissement a pu ouvrir normalement.

Ce qui représente une perte de chiffre d’affaires comprise entre 10 et 15 000 euros. C’est déjà beaucoup pour un établissement qui ne fonctionne que six mois par an. C’est pour lui la deuxième saison, il espère rattraper son retard dans les mois qui suivront, jusqu’en octobre.

“Nous espérons que le soleil viendra, il a dit. Et qu’il soit là jusqu’en septembre pour accueillir les clients. »

La météo annonce le retour du soleil dans dix jours. Valentin espère rouvrir prochainement sa terrasse inférieure.

Au nord d’Angers, sur la rivière Mayenne, Jean-François est arrivé de Toulouse ce vendredi soir avec son camping-car au camping Montreuil-Juigné « Les rives de la Mayenne ». Il vient pour une fête entre amis.

« Il a fallu reconnaître un peu les environs pour voir si c’était possible avec notre gros véhicule », il a dit. Il a finalement trouvé un endroit sec. Heureusement, il ne pensait pas qu’il y avait autant de problèmes. Il envisageait de rester ici cinq jours, mais décida de ne pas retourner en Bretagne, « Vu la météo, on pourrait rentrer à la maison »il a dit.

Solène a également trouvé un endroit plus sec que les autres pour placer son van. Elle est satisfaite, elle a une vue sur le fleuve et envisage d’aller se promener. “On n’est pas enrobés de sucre, je vais mettre des bottes” elle dit.

Elle venait du Mans pour le week-end de Pentecôte, avait remarqué le temps pluvieux, mais ne pensait pas que le terrain était si mouillé.

“Une semaine, ça peut être long, elle reconnaît, mais deux ou trois jours, ça passe.

Alexandra Renard, est co-gérante du camping « Les rives de Mayenne », qui a ouvert sa nouvelle saison fin avril, mais a dû fermer pendant dix jours en raison d’une crue de la Loire qui est montée vers la Mayenne par le Maine.

“Nous l’appelons l’année des sept inondations, elle dit. Un phénomène que nous ignorions. En effet, de fin octobre jusqu’en avril, nous avons eu un phénomène d’inondation et de décrue et là, nous en avons eu quelques supplémentaires, en avril et mai. Nous espérons que ce seront les derniers.

Le 8 mai, Alexandra a dû évacuer les campeurs présents lors de l’inondation et avertir ceux qui prévoyaient d’arriver de s’installer, dont de nombreux pèlerins faisant le chemin de Saint-Jacques.

“L’impact, elle explique, Ce sera déjà le coût de la réparation des routes inondées. On a forcément (Aussi) une perte de clientèle camping-car, puisque les terrains sont inondés. Par rapport à l’année dernière, nous aurons une perte d’environ 20 à 25 %.

Alexandra sait bien qu’elle est sur un site inondable et que toutes les infrastructures de son camping peuvent être démontées.

« Nous devons travailler jour après jour, elle dit. Il fait beau, il pleut, il faut être très réactif pour nettoyer les chantiers. Nous savons que nous avons encore dix jours comme celui-ci, alternant soleil et pluie. Cela complique évidemment l’entretien du camping.

La situation du camping, dans une cuvette, en bas de la commune, fait qu’il reçoit les eaux de pluie lorsque la Mayenne est trop haute pour les absorber. C’est plutôt de ce côté que réside le problème. Connaître la météo et surveiller les sites d’alerte aux crues est une obligation pour Alexandra. Et pas seulement pendant la journée.

« Dans la nuit du 7 au 8 mai, raconte-t-elle, j’ai fait des rondes toutes les heures pour m’assurer de ne pas avoir à évacuer pendant la nuit. »

L’évacuation devait encore être effectuée dans la matinée.de très bonne humeur”, sourit Alexandra qui envisage les jours à venir avec sérénité, la Mayenne ayant décliné, « mais le risque est toujours présent » dit-elle.

Olivier Quentin avec Lou-Ann Leroux et Laurence Couvrand.

 
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