L’affaire remonte au vendredi 13 septembre dernier. Un bar à bière d’Aubière, dans la banlieue de Clermont, décide d’organiser un événement festif pour marquer les quatre ans de l’établissement. Thème de la soirée : la jungle. Le gérant se rapproche d’une entreprise lyonnaise qui lui fournit un spectacle clé en main.
Le point culminant de la soirée est une attraction avec un charmeur de boas. « Le prestataire venait de me dire qu’il fallait être calme dans la chambre lors de sa visite. Pas de musique avec le serpent et pas de contact. Ce qui a été respecté. Le serpent est resté 3 minutes et c’était fini», explique le patron du bar Mickaël Borsato, dépassé par la polémique.
Mais des vidéos et photos de la soirée partagées sur les réseaux sociaux ont mis en alerte l’association One Voice, qui a décidé de saisir la justice il y a trois jours. « Il est tantôt enroulé autour du corps d’un danseur, tantôt porté jusqu’au niveau des noctambules fous qui l’entourent en nombre, boissons et téléphones à la main. Pour eux, le plaisir, pour lui, le stress, et pour tous, le risque d’un accident qui aurait pu survenir à tout moment, ajoutant du drame à la cruauté”, commentent les défenseurs des droits des animaux.
“Depuis bientôt trois ans, la loi du 30 novembre 2021 interdit la présentation de serpents dans tout lieu clos accueillant du public avec diffusion de musique”, poursuit One Voice, qui a décidé de porter plainte contre le gérant et propriétaire du reptile. .
Pour le patron du bar à bière, c’est l’incompréhension. « J’ai payé une prestation en toute transparence. Si le fournisseur m’avait vendu quelque chose qui était interdit, comment l’aurais-je su ? J’ai pu parler au téléphone ce matin (Mercredi) avec l’association pour leur dire que j’aime les animaux. Si c’était à refaire, je ne le ferais jamais… D’autant que j’ai une phobie des serpents ! « .
