Urbanisme | Le PLUi de Saint-Lô Agglo : le premier de la Manche à entrer dans la danse

Urbanisme | Le PLUi de Saint-Lô Agglo : le premier de la Manche à entrer dans la danse
Urbanisme | Le PLUi de Saint-Lô Agglo : le premier de la Manche à entrer dans la danse

» Nous y sommes ! « . C’est ainsi que le vice-président chargé de l’urbanisme, Laurent Pien, a commencé ses propos devant ses collègues élus de Saint-Lô Agglo le 14 octobre 2024, en mettant au vote le PLUi de la communauté, le premier à être adopté au Canal.

En moins de 50 minutes, il est revenu sur six années de travail, entamé sous le mandat précédent et poursuivi par l’équipe de Fabrice Lemazurier.

61 communes

Ce document d’urbanisme réalisé à l’échelle des 61 communes a fait l’objet d’une manifestation en juin dernier de la FDSEA et de la JA, plaçant la signalisation des entrées de villes sur les marches du Pôle Agglo. Un accueil remarquable qui a amené les manifestants, en petite délégation, à rencontrer le président et le vice-président puis le conseil communautaire dans son ensemble pour exprimer leur désaccord sur des points bien précis : espaces naturels, espaces boisés classés, etc.

Pas d’agriculture sous couvert

Si l’enquête publique a été menée pendant près de deux mois dans toutes les communes du territoire en tout début d’année, elle a permis d’avancer leurs commentaires. “ Il n’est pas question de mettre les exploitations sous abri», insiste Laurent Pien.

Concernant les Znieff (Zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique), elles apparaissent toujours en zones naturelles et non en zones agricoles. à la demande de la Mission de l’Autorité Régionale de l’Environnement “, underlines Dorothée Houdan, director of town planning.

Mais quelques lignes ont bougé notamment à la demande de la CDPenaf (Commission départementale pour la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers) qui avait rendu un avis défavorable il y a tout juste un an, le 18 octobre 2023. Le lendemain, la La Chambre d’agriculture avait émis un avis favorable, mais avec des réserves.

Vergers vivants

Ainsi, à la demande du CDPenaf et de la Chambre d’agriculture, le siège de l’exploitation a été relocalisé dans des zones agricoles plutôt que naturelles.

Par ailleurs, un travail d’identification des vergers a été réalisé afin d’exclure les vergers productifs. Ils n’apparaissent plus en EBC (zone boisée classée). » Un verger a un début et une fin de vie. Il est normal, dans une démarche culturelle, de le faire replanter. La demande a été prise en compte », assure l’élu en charge de l’urbanisme.

Suite à ces périodes d’échanges et d’enquêtes, 2 000 km de haies ont été revues en termes de classement, car signalées par les citoyens, riverains ou agriculteurs comme inexistantes ou mal positionnées. » Ces éléments ont été vérifiés par les communes », indique Dorothée Houdan. Le PLUi répond à une demande de la profession, celle de laisser les exploitations liées aux ICPE en zone agricole. » La profession agricole n’a pas compris. C’était une erreur. Nous l’avons réparé “, concedes Laurent Pien.

Actuellement, le territoire de Saint-Lô Agglo compte 55 591 ha en zones agricoles, 23 086 ha en zones naturelles, 3 800 ha en zones urbaines et 273 ha en zones à urbaniser.

68 voix pour

Le 14 octobre, le conseil communautaire a donc délibéré avec 68 voix pour, 8 abstentions et 3 contre. » C’est une satisfaction de réaliser ce projet commun », reconnaît Fabrice Lemazurier. Le PLUi de Saint-Lô Agglo constitue ainsi le 1est Le PLUi sera adopté sur tout le département de la Manche. Il entrera en vigueur d’ici deux mois, délai d’affichage obligatoire en mairie puis au siège de Saint-Lô Agglo. » Il constitue l’épine dorsale de notre communauté en termes d’aménagement et de développement du territoire. ajoute-t-il.

Une détente du ZAN

Si le Premier ministre, Michel Barnier, a laissé entendre dans son discours de politique générale sa volonté de lâcher du lest en matière de régulation de « zéro artificialisation nette », Fabrice Lemazurier veut rester prudent tout en reconnaissant qu’il faut assouplir son application tout en gardant en tête sa volonté de « conserver les terres pour l’agriculture, faire face au changement climatique et accueillir de nouvelles populations « .

Ceci étant, le PLUi se veut « vivant », prêt à être modifié dès que cela est nécessaire. Un budget sera également finalisé l’année prochaine pour se conformer à l’évolution de la réglementation. Pas moins de 800 000 euros y ont été consacrés tout au long de ces six années de démarche. » Nous souhaitions avoir un document d’urbanisme pour pouvoir avancer dans nos projets. Nous restons animés par la volonté de renforcer le centre-ville, en complémentarité avec les centres-villes. L’attractivité de notre territoire saint-loisien en dépend », conclut Fabrice Lemazurier.

Enquête publique : 75 agriculteurs venus

L’enquête publique a été organisée sur 57 jours, du 8 janvier au 4 mars 2024. 36 consultations ont été organisées, 678 contributions déposées, 17 questions de la commission d’enquête. Ce dernier a émis un avis favorable.

L’entrée en vigueur du PLUi, espérée pour mi-décembre 2024, entraîne l’abrogation de 35 cartes communales et remplace les 19 PLU existants.

De multiples contributions ont été apportées, dont 75 émanant d’agriculteurs.

33 registres papier ont été enregistrés dans les mairies, 404 contributions, 500 personnes accueillies pendant les heures de bureau, 326 contributions ont été enregistrées en permanence.

269 ​​contributions via le registre numérique, 5 contributions par mail.

Pour rappel, 31 communes avaient émis un avis favorable, dont 23 avec observations, 7 avis défavorables dont un tardif.

 
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