villes exclues de la « petite révolution » dans l’attribution des marchés

villes exclues de la « petite révolution » dans l’attribution des marchés
villes exclues de la « petite révolution » dans l’attribution des marchés

La « petite révolution » présentée par le gouvernement Legault en matière de projets d’infrastructures ne sera pas accessible aux villes, qui seront contraintes de continuer d’appliquer la règle du moins-disant. Le ministre Jonatan Julien soutient toutefois que l’approche collaborative qu’il met de l’avant pourrait permettre d’économiser 15 % des coûts et de réduire les délais de 25 %.

Le ministre de l’Infrastructure suggère même que le prochain projet structurant de transport collectif au Québec gagnerait à être en mode collaboratifune méthode de travail où les entrepreneurs sont impliqués dès la conception d’un projet, plutôt que d’avoir à réaliser une vision déjà définie sans possibilité de la modifier pour réduire certains risques coûteux.

Je pense que les projets d’envergure comme ceux-ci sont justement ceux qui bénéficient le plus de l’approche collaborative.

Une citation de Jonatan Julien, ministre de l’Infrastructure du Québec

Toutefois, la ville de Québec n’aura pas accès à ces nouveaux outils. Sans eux, elle ne pourrait guère être la maîtrise d’œuvre d’un projet de réseau de transport structurant, alors que le traditionnel appel d’offres s’est soldé par deux échecs dans le cas du tramway.

Jonatan Julien, ministre de l’Infrastructure du Québec

Photo : Radio-Canada

Le ministre Julien indique que les villes pourrait peut-être avoir accès à la méthode de mise en œuvre collaborative si le modèle fait ses preuves à l’échelle provinciale.

Le cabinet du ministre des Transports ajoute qu’il serait possible pour le gouvernement d’autoriser par décret le recours au mode collaboratif par les villes pour la réalisation de certains projets complexes d’envergure.

La Société de transport de Montréal (STM) s’inquiète également de ne pas avoir accès à ces nouveaux outils en tant que l’un des plus grands maîtres d’œuvre de transports publics. Dans un communiqué, l’organisation précise que toute réforme visant à réduire les coûts et les délais doit s’appliquer à tous les projets de transports publics.

La nouvelle agence pour le projet québécois ?

Interrogé sur la question de savoir si la nouvelle agence Mobilité Infra Québec (MIQ), que souhaite créer le ministre des Transports, pourrait piloter le projet de transport collectif québécois, Jonatan Julien répète qu’il veut attendre les conclusions de CDPQ Infra avant d’aller de l’avant.

CAQ affirme également vouloir éviter de retarder le lancement du projet alors que la loi portant création de l’agence n’a pas encore été adoptée. S’il n’est adopté qu’à l’automne, le temps de créer l’agence, je ne veux pas qu’il ralentisse l’éventuelle réalisation d’un projeta déclaré la ministre des Transports Geneviève Guilbault.

Les pouvoirs confiés à Mobilité Infra Québec (MIQ) inquiètent également Québec solidaire, qui rappelle que les villes ont juridiction sur l’occupation de leur territoire. Le député de Taschereau, Étienne Grandmont, souligne que MIQ pourrait finir par imposer des projets aux villes et les obliger à en payer une partie.

Selon la lecture du projet de loi faite par Québec solidaire, la nouvelle agence sera tenue de consulter les municipalités, mais ne sera pas tenu de collaborer ou de se conformer au plan de développement.

Pouvons-nous emmener n’importe quel projet n’importe où ? Avec des risques de créer de nouveaux quartiers qui n’étaient pas prévus dans la planification des villes ou des communautés métropolitaines ? Il y a un risqueanalyse Étienne Grandmont.

Le cabinet de la Mairie de Québec n’a pas souhaité commenter les deux projets de loi déposés jeudi par la CAQ.

Avec la collaboration d’Olivier Lemieux

 
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