Lorsque vous avez été choisi il y a deux semaines, quelle a été votre réaction ?
« Au début, je me suis dit : ah non, un dimanche à 7 heures du matin ! Mais très vite, je me suis dit que c’était aussi la première fois qu’on me demandait ça, depuis 17 ans. Et ça, j’allais m’en remettre, ce n’est qu’une demi-journée. D’ailleurs, j’étais surpris de ne pas avoir été sélectionné avant, puisque c’était avant tout le plus jeune titulaire d’un Master. bougent aussi beaucoup, peut-être préfèrent-ils les gens installés au même endroit depuis longtemps ?
Et le grand jour sur place, comment s’organise-t-il ?
« Et bien on a commencé par tous se présenter et on a attendu les retardataires. Finalement, nous avons dû prendre un remplaçant car l’un des évaluateurs n’est jamais venu. Nous avons ensuite prêté serment, entre nous, et le témoin politique envoyé par son parti pour s’assurer que tout allait bien, il a également prêté serment, mais pas pareil. Ensuite, nous avons ouvert le matériel apporté par le président du bureau. Et finalement nous avons réparti les tâches : quelqu’un. un pour accueillir les électeurs, quelqu’un pour sceller les bulletins de vote, quelqu’un pour noter les listes de présence, quelqu’un pour tenir le deuxième registre de vérification, quelqu’un pour sceller les invitations après le vote, etc. La présidente était disponible pour nous remplacer lors des poses, mais sinon elle J’étais debout, j’accueillais les gens et je m’assurais que tout allait bien.
Et quand as-tu voté ?
« La première pour tout le bureau ! Avant l’arrivée du public. Nous sommes passés les uns après les autres.
Qu’est-ce qui vous a marqué lors de cette matinée un peu particulière ?
« L’ambiance entre les gens au bureau, déjà. C’était excellent, tout le monde voulait être là et personne ne s’est plaint ni n’a traîné les pieds. La présidente était très gentille, elle a apporté du café et des biscuits. Un des membres du bureau a dit en plaisantant qu’il allait porter plainte pour que nous soyons obligés de voter à nouveau et que nous nous reverrons tous dimanche prochain. Et sinon, j’ai évidemment vu beaucoup de noms, et je l’ai vu. J’ai été surpris de découvrir la prononciation de certains d’entre eux, c’était très intéressant, il y a des noms qui ne se prononcent absolument pas comme ils sont écrits, c’est drôle.
Tu as vu beaucoup de gens passer
« Ah oui, je dirais environ 600. Au bureau, nous attendions 750 personnes, mais certaines sont venues par procuration. Au début, on s’amusait entre nous « oh hé, c’est ma rue », ou « oh c’est mon voisin ». Mais vers 10 heures du matin, il a commencé à exploser et il n’a cessé de défiler que vers 12h30, presque sans arrêt. Fatiguant de rester vigilant et de s’assurer d’avoir coché le bon nom, de faire les choses dans l’ordre, de garder le sourire, mais une très bonne expérience. J’ai aussi rencontré des gens du quartier que je ne connaissais pas du tout, discutant ici et là.
Le referiez-vous en 2030 ?
« S’ils m’appellent, oui. Mais je ne vais pas me présenter aux élections ! C’est encore un dimanche à 7 heures du matin (rires). Mais si c’est aussi avec la même équipe qu’aujourd’hui, pourquoi pas, c’était intense mais très sympa.
Des anecdotes à raconter ?
« Oui bien sûr, il y a d’abord eu ce couple, arrivé désolé et contrit, avec une convocation dans un état sale. Nous pouvions lire le nom et le numéro du bureau, mais ils étaient sales et déchirés. Ils nous ont dit, l’air vraiment penaud : « En fait, il y avait des escargots dans notre boîte aux lettres… ». Deux personnes sont également arrivées à 13h02, avec un bébé, l’air paniqué en disant « désolé désolé on pensait ça ». fermé à 14 heures ». Un troisième est arrivé en retard aussi, il nous a expliqué que c’était parce qu’il votait ailleurs, mais qu’il avait mis une heure et demie à attendre… mais il avait aussi procuration pour quelqu’un dans ce bureau, alors il s’est dépêché de venir et est arrivé juste au moment où nous fermions donc il a eu le temps de voter, mais à peine ! «Nous l’avons mise de côté et elle est revenue au moins une heure plus tard, l’air tout aussi désolée. Mais dans l’ensemble, rien de grave. »
Des choses négatives ou des choses à améliorer ?
« Ah oui, oui. Car le côté procédural et administratif a de quoi rendre fou. On se croirait dans la maison de fous d’Astérix. Les cantons, les arrondissements, les cases, les formulaires, les registres : c’est une complexité bureaucratique qui n’est pas nécessaire je pense. Par exemple, la procédure impose qu’on mette l’urne dans un grand sac type BPost… mais la boîte en bois ne rentre pas dans le sac ou on nous demande de ne pas le faire ! pas d’accepter les certificats médicaux sur place, mais de compter le nombre de personnes qui viennent en présenter un, mais attention sans noter leur identité, juste le nombre total. Pourquoi?
« Il y a aussi le fait qu’il n’est pas parfaitement adapté : pour les personnes âgées, il n’est pas si simple d’accès. Il fait très sombre dans les isoloirs, les pupitres sont assez hauts, il n’y a pas assez de chaises pour s’asseoir pendant que nous attendons, etc. Et je pense que nous bénéficierions tous d’un briefing des équipes précédentes, car nous avions l’impression que nous il a fallu réinventer la roue. Par exemple, on s’est rendu compte assez vite qu’il était plus facile de regarder le numéro d’électeur sur la convocation que l’identité, car il y a beaucoup de personnes qui portent le même nom de famille. ‘à côté ne le savait pas, et ce n’est qu’à midi qu’on leur a dit, quand on s’est croisé pendant une pause et en fait depuis le matin ça allait beaucoup moins vite que nous… pour ça. raison !”