Ces dernières heures, plusieurs coordinateurs de la Jeunesse patriotique du Sénégal (Jps), mouvement affilié au parti Pastef, ont été nommés chargés de mission à la présidence de la République. Une autre époque, une autre coutume ? Ou statu quo ?
C’est une continuité dans les pratiques nominatives : Envoyé spécial, Ministre-conseiller, Haut représentant du chef de l’Etat et désormais chargé de mission. A la présidence de la République, les nominations se succèdent pour étoffer le cabinet présidentiel. Ces dernières heures, une dizaine de coordinateurs de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (Jps), mouvement affilié au parti Pastef, ont été nommés chargés de projets à la Présidence : parmi eux, entre autres, les coordinateurs des Jps de Kédougou, Saint- Louis, Koungheul, Diourbel, Tambacounda.
A la veille des élections législatives anticipées le 17 novembre, c’est une manière de remobiliser la base électorale, notamment les jeunes qui constituent le cœur de Pastef et qui continuent de réclamer leurs investitures. Dans les pratiques politiques au Sénégal, le chargé de mission est une fonction fourre-tout, qui permet uniquement d’accommoder une clientèle politique. De Wade à Macky, en passant maintenant par Diomaye, nous avons décidé de l’utiliser pour proposer un emploi rémunéré à des militants ou à des proches.
Avec ces nominations, la présidence élargit son personnel politique et administratif dans un contexte de conjoncture économique et de réductions annoncées des dépenses de l’État.
Très puissant Premier ministre, Ousmane Sonko a mis à ses côtés une équipe de 20 conseillers du Premier ministre dans les domaines de la défense, de la sécurité, de la diplomatie, de la santé, des mines, du pétrole, des finances et du budget. Ils sont l’interlocuteur des ministres et secrétaires d’Etat pour toutes les questions techniques relatives à chaque département ministériel.
