Le MAH se concentre sur la protection des biens culturels

Le MAH se concentre sur la protection des biens culturels
Le MAH se concentre sur la protection des biens culturels

Le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) propose une exposition autour de la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, signée il y a 70 ans à La Haye. Intitulé « Patrimoine en péril », il montre le rôle essentiel des musées dans des contextes de crise.

Le MAH a une longue histoire dans la protection des biens culturels menacés de destruction, a rappelé jeudi devant les médias son directeur, Marc-Olivier Wahler. Et de citer la réception des peintures du musée du Prado, à Madrid, en 1939 et, en 2023, celles de la Galerie nationale de Kiev. En 2007, le MAH a exposé quelque 500 pièces archéologiques de Gaza.

En raison de la situation au Moyen-Orient, ces objets n’ont jamais pu être restitués à l’Autorité palestinienne. Selon le nouvel accord signé récemment, ils resteront à Genève aussi longtemps que nécessaire, a précisé Béatrice Blandin, commissaire de la nouvelle exposition. Ce dernier présente 44 de ces pièces par ordre chronologique, afin d’illustrer « la prospérité passée de ce territoire ».

Selon une évaluation à distance de l’UNESCO du 17 septembre, la guerre dans la bande de Gaza a causé des dégâts à 69 sites, dont dix sites religieux, 43 bâtiments d’intérêt historique ou artistique, six monuments, un musée et sept sites archéologiques. Mais l’exposition qui s’ouvre samedi évoque aussi des conflits oubliés, comme au Soudan, dont les objets sont sous la protection du MAH.

Concept de protection

«Le musée a une responsabilité sociale et scientifique», a souligné le conseiller administratif Alfonso Gomez, au nom de la Ville de Genève. Et de rappeler que la Convention de La Haye, ratifiée par la Suisse en 1962, prévoit un cadre juridique clair pour la protection du patrimoine, dont les atteintes concernent l’humanité dans son ensemble.

Mais le MAH n’est pas qu’un refuge pour des trésors venus d’ailleurs. En 2009, la Ville de Genève a adopté le Concept PBC pour ses collections, une stratégie déployée en cas de sinistre. Un inventaire des ouvrages majeurs du MAH – signalés par le logo Bouclier Bleu – a été établi, permettant de savoir à tout moment où ils se trouvent, ainsi que le protocole à suivre pour les évacuer.

Le patrimoine culturel étant le ciment d’une société, comme le soulignait Béatrice Blandin, l’exposition s’intéresse aussi à la reconstruction. Trois films documentaires parlent de la rénovation des manuscrits du Mali, enfouis sous terre pour échapper à la destruction, de la reconstruction des statues détruites par Daesch à Mossoul, en Irak, et des mesures prises pour protéger le patrimoine menacé en Ukraine.

 
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