Transavia, la compagnie aérienne low-cost du groupe Air France-KLM, s’est taillé une place de choix sur le marché algérien grâce à ses prix compétitifs et une large gamme de destinations vers l’Afrique du Nord. Elle est devenue en quelques années une référence pour les voyageurs algériens à la recherche de billets à bas prix, desservant des villes comme Alger, Oran et Constantine.
Avec l’ouverture récente de nouvelles lignes, la compagnie renforce encore sa présence, notamment au départ de Toulouse, Nice et Marseille. Cependant, malgré cette stratégie d’expansion, une tendance se confirme : les prix des billets pour l’Algérie connaissent une forte augmentation, notamment lors des périodes de forte demande comme l’été ou les vacances scolaires.
Pour de nombreux voyageurs habitués à profiter des tarifs abordables de Transavia, cette hausse des prix pose question. Pourquoi une entreprise connue pour ses prix bas se retrouve-t-elle à pratiquer des prix aussi élevés à certaines périodes ? Quels sont les facteurs à l’origine de cette augmentation ? Dans un entretien à Jeune Afrique, Nicolas Hénin, directeur général adjoint (DGA) en charge des ventes chez Transavia, revient sur les raisons de ce changement de prix.
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Transavia connaît une demande exceptionnelle sur le marché algérien
Selon Nicolas Hénin, cette flambée des prix s’explique en grande partie par la nature du marché algérien. Cette dernière se caractérise par une demande essentiellement « VFR », à savoir : Visiter des Amis et des Parents. Clairement, elle se concentre sur des périodes précises de l’année, comme les vacances scolaires ou l’été. « Les pointes de circulation sont très importantes en début d’année, pendant les vacances scolaires et durant l’été. Typiquement, pour un départ en juillet et un retour en août, la demande est quasiment infinie, face à une offre limitée », explique-t-il.
Ce déséquilibre entre l’offre et la demande entraîne automatiquement une hausse des prix, notamment en période de pointe, où les avions se remplissent très vite. En dehors de ces périodes, Transavia veille toutefois à ce que ses prix restent alignés sur ceux d’autres destinations comparables, notamment vers l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord. La compagnie a par exemple récemment lancé des vols Marseille-Alger à partir de 39 euros l’aller simple, même si ces tarifs attractifs ne sont disponibles qu’en basse saison.
Pour répondre aux attentes des voyageurs algériens, Transavia a également mis en place la possibilité d’acheter des billets en dinars. « Pour l’instant, cette option n’est disponible qu’à partir d’Alger, où nous avons ouvert une agence commerciale en avril », explique Nicolas Hénin. Même si cette mesure n’a pas encore été généralisée à d’autres villes comme Oran, des efforts sont en cours pour étendre cette possibilité, même si des contraintes techniques ralentissent le processus.
Une franchise bagages désormais payante, pourquoi alors ?
Il existe également une autre nouveauté qui a impacté les clients de Transavia, notamment les voyageurs algériens et que la compagnie aérienne a introduite en avril 2024. Il s’agit de la tarification des bagages à main en cabine, une pratique désormais courante. parmi les compagnies aériennes à bas prix. « Nous avons été la dernière compagnie low-cost en Europe à adopter cette tarification », précise Nicolas Hénin. Désormais, le transport d’un bagage cabine coûte en moyenne 23 euros, et jusqu’à 39 euros pour les destinations les plus lointaines, comme le Sénégal.
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Cette mesure vise à compenser les coûts croissants de l’entreprise, notamment en termes de carburant et de maintenance, tout en permettant de maintenir des prix de billets compétitifs. Une décision qui, bien que controversée, est devenue la norme dans le secteur du transport aérien à bas prix. Pour les voyageurs algériens, cela signifie qu’ils devront désormais prendre en compte ces coûts supplémentaires lors de la planification de leurs voyages.
