La FIPEQ-CSQ demandera des mandats de grève à ses 3 000 membres

La FIPEQ-CSQ demandera des mandats de grève à ses 3 000 membres
La FIPEQ-CSQ demandera des mandats de grève à ses 3 000 membres

Quelque 3 000 travailleurs des Centres de la petite enfance (CPE) seront appelés, dans les prochains jours, à se prononcer sur un mandat de « grève progressive ».

Lia Lévesque

La Presse Canadienne

Il s’agit de 3 000 travailleurs membres des syndicats de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ.

Ils voteront sur ce mandat de grève à partir de lundi prochain jusqu’au 16 mai.

Si le mandat est effectivement accordé par les membres, cette éventuelle grève progressiste serait déclenchée « au moment jugé approprié », a déclaré Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ, en entrevue.

Une grève progressive peut être décomposée en heures, demi-journées, journées ou blocs de quelques jours. “Nous allons y aller progressivement, s’il faut en profiter, pour faire pression sereinement”, a déclaré M.moi Grenon.

“Nous ne sommes pas du tout en grève générale illimitée, pour le moment”, a-t-elle précisé.

Aucune négociation ; Pas de dépôt

Si la FIPEQ s’est résignée à demander de tels mandats, c’est pour obtenir le dépôt des offres gouvernementales et le début des négociations, un an après l’expiration des conventions collectives.

« Nous ne négocions pas du tout. Nous avons eu une rencontre cette semaine: ils voulaient nous expliquer l’état des finances du Québec», rapporte le leader syndical.

La présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, indiquait en février qu’avant de soumettre ses offres, elle souhaitait attendre que les autres organisations syndicales, et pas seulement la FIPEQ, aient soumis leurs demandes.

Toutefois, d’autres organisations syndicales concernées, à la CSN et à la FTQ, ont affirmé à La Presse Canadienne qu’elles étaient prêtes depuis des mois.

Mmoi Grenon ajoute que même si Québec n’était pas prêt à soumettre son offre salariale destinée à tout le monde, il aurait pu entamer des discussions sur les clauses normatives propres à chaque organisation syndicale.

Et Mmoi Grenon « ne veut pas du tout » attendre septembre, voire l’automne, pour entamer les négociations. Les conventions collectives ont expiré le 31 mars 2023, en même temps que celles du secteur public.

Sa frustration est telle que la FIPEQ a déposé une plainte pour négociation de mauvaise foi contre Québec.

« Nous aurions aimé ne pas y être allés. Honnêtement, nous pensions que le gouvernement avait à cœur notre réseau pour offrir des places aux parents. Mais nous allons mettre la pression nécessaire pour maintenir nos parties prenantes et disposer d’un réel dépôt et enfin négocier”, conclut M.moi Grenon.

Les CPE qui seraient touchés par une éventuelle grève de la FIPEQ sont situés dans les régions de Chaudière-Appalaches, Montréal, Laval, Capitale-Nationale, Montérégie, Lanaudière, Abitibi-Témiscamingue et Estrie. Tous les CPE de ces régions ne seraient pas touchés, puisque les deux autres centrales syndicales y représentent également les travailleurs.

 
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