L’avertissement de Mgr Laliberté est signifié sous forme de correspondance « à tous les fidèles du diocèse de Trois-Rivières ». Si l’évêque accepte que les rites traditionnels qui caractérisent la Saint-Pie
Accusée de « dérives sectaires » par certains, la Fraternité Saint-Pie. Le rejet du concile Vatican II se veut cependant une rupture formelle avec l’Église catholique, fait valoir l’évêque de Trois-Rivières. « Ils ont eux-mêmes quitté l’Église catholique », insiste le diocèse.
Concernant les célébrations de l’Eucharistie dans l’ancienne église désacralisée de Saint-Gérard-des-Laurentides, elles ne sont pas permises (illicites) car elles sont célébrées par des prêtres qui n’ont pas le droit d’exercer le ministère. selon la loi de l’Église catholique romaine. Y participer ne répond donc pas à l’obligation du précepte dominical pour les fidèles catholiques.
— Extrait de la correspondance de Mgr Martin Laliberté, évêque de Trois-Rivières
Invité à commenter davantage les propos de Mgr Laliberté, le diocèse de Trois-Rivières assure que ce dernier ne veut empêcher personne de fréquenter l’église de Saint-Gérard-des-Laurentides. On explique que la sortie exprimait plutôt une volonté de clarifier la situation.
“Personne n’est dans le péché en y allant, mais en y allant, ce n’est pas une messe catholique à laquelle ils vont participer.”
— Diocèse de Trois-Rivières
L’église Saint-Gérard-des-Laurentides a d’abord été vendue à Jeannine Forget, une habitante du secteur, proche de la Fraternité Saint-Pie à la fin de leur vie et pour en recruter d’autres pour célébrer la messe latine.
Selon des informations rapportées par la suite par Radio-Canada, des impératifs financiers ont finalement poussé les fidèles à revendre l’édifice à la Fraternité, qui y avait auparavant investi pour y célébrer la messe. La communauté était déjà établie à Shawinigan-Sud. Il semble qu’ils aient déménagé leurs installations à Saint-Gérard-des-Laurentides, suite à la transaction.
La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie Nous attendions encore des retours au moment de la rédaction de cet article.
Une enquête de la consœur Jasmine Rondeau, de La Tribune, a récemment levé le voile sur les activités de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie. Au niveau international, les victimes de l’organisation dénoncent notamment « un système qui perpétue et camoufle les agressions sexuelles ainsi que les abus commis par ses membres ». membres », même si aucun acte répréhensible n’a été mis en lumière au Canada. Au Québec, outre Shawinigan, le groupe gère des lieux de culte à Montréal, Lévis, Sherbrooke, Notre-Dame-des-Bois et Beauceville.
