À Dieppe, ce bunker sur la falaise peut être visité pour la première fois pour le 80e anniversaire du Débarquement

À Dieppe, ce bunker sur la falaise peut être visité pour la première fois pour le 80e anniversaire du Débarquement
À Dieppe, ce bunker sur la falaise peut être visité pour la première fois pour le 80e anniversaire du Débarquement

Un rendez-vous à ne pas manquer. Le bunker de la falaise ouest de Dieppe, peu avant la descente Pourville, sera bientôt ouvert au public. Son nom de code : L412A. Construit en 1943 par les Allemands, après le raid anglo-canadien du 19 août 1942 pour renforcer la défense côtière de ce secteur, il est unique en son genre. connu sur la côte d’Albâtre »souligne Sylvain Mathieu, président de l’association Bunker Archéo Dieppe.

Après dix ans d’efforts, le projet d’ouverture du site a finalement abouti grâce aux commémorations des années 80e anniversaire du Débarquement et de la Libération de Dieppe : « Nous ouvrons pour la première fois ce bunker situé face au golf de Dieppe en accueillant quatre classes de troisième année du Collège Georges-Braque les 6 et 7 mai. » Les étudiants se rendront également, en bus, au bunker R600 des Puys.

Accès limité au public

Le L412A sera accessible au grand public les 6, 8 et 9 juin, le 1er juineuh Septembre, et les 21 et 22 septembre 2024 pour les Journées du Patrimoine. “L’accès sera très limité, seulement 450 personnes cette saison et 120 scolaires, il ne pourra y avoir que 15 personnes pour chaque créneau, il n’y a qu’une seule entrée”, prévient Sylvain Mathieu. Dans les années 1980, le bunker servait d’entrepôt et de parking à l’ancien musée Pourville. Il appartient aujourd’hui au conservatoire du littoral. L’association Bunker Archéo Dieppe a œuvré pour sécuriser l’accueil du public et nettoyer les accès qui étaient envahis par la végétation.



« Nous avons obtenu le label de la préfecture pour les années 80e anniversaire du Débarquement et de la Bataille de Normandiesouligne Sylvain Mathieu. Nous avons reçu un accueil favorable pour notre projet de la part de la Ville de Dieppe, de l’Agglo Dieppe Maritime, du Département de Seine-Maritime… Atmo Normandie, qui dispose d’une station sur le site, a accepté que nous nous connections à son installation électrique. »

Salle de transcription des commandes

Le bunker comprend un étage avec une salle de surveillance, une salle de télémétrie et une salle d’abri. L’espace principal est composé d’une salle dite de transcription des ordres, d’une salle de repos, d’une salle radio, d’une salle de communications, de deux chambres pour officiers et sous-officiers, d’une salle de ventilation et d’une autre chaufferie. Située en dessous des salons se trouve une grande pièce contenant une citerne. Quinze soldats pourraient y dormir. « C’est un très bel ensemble, encastré dans le sol, poursuit le président du Bunker Archéo Dieppe. Nous avons organisé quelques visites privées, notamment pour les Canadiens, ils ont été impressionnés. »

Les premiers inscrits aux visites seront donc les premiers servis. «Nous attendons un se précipiter, les inscriptions partiront très vite ! »prévient Sylvain Mathieu.

Visites les 6, 8 et 9 juin 1euh Septembre, 21-22 septembre 2024. Inscription préalable auprès du service de la ville d’art et d’histoire de Dieppe au 02 35 06 62 79. Tarif des visites : plein tarif 5 €, 3 € tarif réduit (12-25 ans inclus, étudiants et personnes handicapées), gratuit (enfants de 0 à 11 ans).

Deux batteries de six canons de 88 mm

Le L412A était un poste de commandement qui contrôlait six canons anti-aériens de 88 mm dont le rôle était notamment de protéger la station radar. Il disposait d’un générateur, de postes de surveillance et de télémétrie et abritait 15 hommes, il résistait aux attaques au gaz.

« Ce n’est ni trop petit ni trop grand, ce qui le rend intéressant », estime Sylvain Mathieu, président du Bunker Archéo Dieppe. Bien qu’il s’agisse d’un type assez rare, il est caractéristique du Mur de l’Atlantique.

Le front de mer de Dieppe était ainsi protégé par ces deux batteries de six canons Flak : une du côté ouest pilotée par le L412A et une autre à Neuville-lès-Dieppe. Ces points d’appui devaient pouvoir résister à un assaut frontal d’un mois sans manquer d’eau, de nourriture et de munitions. Chaque bunker de ce type est muni d’une plaque d’immatriculation ou « cartouche ».

Celui du L412A porte le numéro 488, le plus grand numéro retrouvé à Dieppe est le 836. Les 30 et 31 août 1944, les Allemands quittent Dieppe et font sauter les différentes structures et armes : le bunker L479, commandant le radar Freya à proximité du L412A , a vu ses installations sabotées à l’aide d’explosifs.

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