Un habitant de Gien condamné pour avoir harcelé son épouse et mis un traceur dans sa voiture

Un trentenaire n’a pas accepté la rupture, allant jusqu’à placer un traceur GPS dans le coffre de la voiture de sa femme, dont il a épié les déplacements pendant des mois.

C’est avec difficulté, les larmes jamais loin, que celle qui se tient ce jeudi 2 mai 2024 à la barre du tribunal correctionnel de Montargis tente de mettre des mots sur l’épreuve psychologique qu’elle endure depuis des mois.

Avec pudeur, elle évoque les conséquences, comme les vomissements lors des crises d’angoisse, le sommeil qu’elle ne trouve plus, la perte de poids, la fatigue, les difficultés à conduire sa propre voiture…

À un moment donné, j’ai cru que je devenais fou. Lorsqu’en février, le mécanicien a découvert le traceur dans ma voiture, j’ai appelé ma mère et lui ai dit : « Je ne suis pas folle.

Depuis octobre 2023, cette habitante de Gien, alors séparée de son mari depuis quelques semaines, s’inquiétait en effet qu’il semble savoir à tout moment où elle se trouvait : en promenade avec une amie, chez l’homme avec qui elle se trouvait. il venait de nouer une nouvelle relation, lors d’un rendez-vous professionnel à des dizaines de kilomètres de chez lui…

90 SMS envoyés en trois heures

Celui qui était encore son mari n’acceptait pas la séparation et le faisait savoir à travers un harcèlement constant, notamment en multipliant appels, messages et SMS, comme ce matin de décembre 2023, où il en a envoyé 90 en trois heures. Ou comme ce 31 décembre, lorsqu’il lui écrit qu’elle pourrait se suicider. Sur cinq mois, pas moins de 756 appels ont été comptabilisés.

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Il n’a d’ailleurs pas hésité à jeter par terre la nouvelle vie amoureuse de sa femme sur Facebook, en publiant une photo du couple avec ce commentaire : “Quand ta femme te trompe avec cette merde…”

“Je n’ai pas abordé cette séparation de la meilleure façon possible”

Et, oui, il a installé un tracker dans le coffre de la voiture de celui qui venait de le quitter, un boitier GPS initialement destiné à un tracteur, justifie cet agriculteur, affirmant l’avoir ensuite activé parce qu’il s’inquiétait pour ses enfants.

D’une voix posée, le trentenaire reconnaît tous les faits. “Je n’ai pas abordé cette séparation de la meilleure façon possible”, commente l’homme, qui dit avoir pris conscience de la gravité de ses actes, stoppés par une interpellation, une garde à vue et un placement sous contrôle judiciaire. filet.

Le représentant du ministère public avait requis douze mois complets avec un sursis probatoire de 2 ans. Le tribunal est allé plus loin en le condamnant à quatorze mois de prison avec sursis.

Pascale Auditeau

 
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