22h32 : Réponse de l’Elysée aux critiques de Benyamin Netanyahu, qui a lancé une « honte à vous » à Emmanuel Macron. « La France est l’amie indéfectible d’Israël. Les propos de M. Netanyahu sont excessifs et sans rapport avec l’amitié entre la France et Israël », réagit la présidence de la République.
« Le président de la République a personnellement fait part au président iranien de l’attachement de la France à la sécurité d’Israël. Il a réitéré que la France ne permettrait pas à l’Iran ou à l’un de ses mandataires d’attaquer Israël et que nous nous retrouverions toujours face à lui s’il recourait à la force. »
20h42 : Benyamin Netanyahou dit « honte » à Emmanuel Macron et aux dirigeants qui appellent à des embargos sur les ventes d’armes à Israël : « Nous combattons sur sept fronts contre le Hezbollah, la milice terroriste la plus armée au monde, mais aussi contre les Syriens, les Iraniens, les chiites… Tous les pays civilisés devraient soutenir Israël. (…)
L’Iran impose-t-il un embargo au Hezbollah, aux Houthis ou au Hamas ? Bien sûr que non. Ceux qui constituent l’axe de la terreur sont solidaires. Mais les pays censés s’opposer à cet axe réclament un embargo sur les armes. Quelle honte! (…)
Israël se bat pour défendre la civilisation contre les forces qui veulent imposer un âge des ténèbres. Israël gagnera avec ou sans vous ! Votre honte résonnera longtemps après notre victoire.
16h11 : Emmanuel Macron s’est prononcé ce samedi en faveur de l’arrêt des livraisons à Israël d’armes utilisées dans le conflit à Gaza. “Je pense qu’aujourd’hui, la priorité est qu’on revienne à une solution politique, qu’on arrête de livrer des armes pour mener les combats à Gaza”, a-t-il déclaré sur radio France Inter.
“La France n’en livre pas”, a-t-il ajouté. Jusqu’à présent, le président américain Joe Biden a refusé d’utiliser les armes contre Israël, hormis la suspension d’une livraison de bombes en mai.
Début septembre, le Royaume-Uni a de son côté annoncé qu’il suspendrait une trentaine de licences d’exportation d’armes vers Israël sur un total de 350, invoquant un « risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit international à Gaza. .
« Pour certaines exportations d’armes vers Israël, il existe un risque évident qu’elles soient utilisées pour commettre ou faciliter une violation grave du droit humanitaire international », a déclaré le ministre des Affaires étrangères David Lammy au Parlement britannique.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a alors rapidement réagi, se disant « profondément déçu » par cette décision qui intervient « alors que nous menons une guerre sur sept fronts différents, une guerre qui a été lancée par une organisation terroriste sauvage, sans avoir été provoqué.
Emmanuel Macron a également déploré ce samedi que les lignes ne bougent pas à Gaza, malgré tous les efforts diplomatiques déployés pour obtenir un cessez-le-feu, notamment avec Israël.
«Je pense que nous ne sommes pas entendus. Je l’ai redit au Premier ministre (Benjamin) Netanyahou et je pense que c’est une erreur, y compris pour la sécurité d’Israël demain”, a souligné le président français.
“On le voit clairement dans nos opinions publiques, on le voit de façon encore plus terrible dans les opinions publiques de la région, c’est au fond un ressentiment qui naît, une haine qui s’alimente par là”, a-t-il ajouté.
