Dirigeants financiers | Montréal au cœur de la définition des normes

Dirigeants financiers | Montréal au cœur de la définition des normes
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Cela fait deux ans que l’International Sustainability Reporting Standards Board (ISSB) a été créé à Montréal. Cet organisme de normalisation créé par la Fondation IFRS (International Financial Reporting Standards) a pour mandat de créer des normes d’information financière environnementale. Entrevue avec Isabelle Mégré, directrice du bureau montréalais des IFRS.


Publié à 1h22

Mis à jour à 10h00

Didier Bert

Collaboration spéciale

Quel est le rôle du bureau de l’ISSB de Montréal ?

Le centre de Montréal est l’un des principaux bureaux de l’ISSB, avec le bureau de Francfort. Le bureau de Montréal ne doit pas être perçu comme un centre régional, même si le bureau de Montréal est la référence pour les Amériques. Il s’agit d’un bureau de premier plan qui exerce certaines fonctions exécutives. Les membres de la direction sont établis ici. Chaque année, nous organisons plusieurs réunions avec les décideurs de l’ISSB, qui créent les normes et lancent leur mise en œuvre. Les normes établies permettent aux entreprises de fournir aux marchés financiers des informations stratégiques sur leur impact environnemental. Nous sommes au bon endroit à Montréal, car la métropole possède un secteur financier solide, une expertise et un leadership en finance durable.

Quel est l’avantage pour le Québec d’avoir ce bureau ici?

La présence de ce bureau crée une proximité avec le milieu des affaires et les gouvernements québécois et canadien. Nous bénéficions du soutien d’importantes caisses de retraite canadiennes, d’acteurs du système financier et d’investisseurs. Ils font partie de ceux qui diffusent les normes que nous créons. Les équipes de l’ISSB travaillent de manière transversale et globale, afin que les normes soient représentatives et puissent être adoptées dans les différentes réalités de chaque territoire du monde. Pour le Québec, c’est la possibilité d’avoir une certaine influence sur les normes, grâce à une approche facilitée pour les membres de l’ISSB. De plus, la présence de personnes sur place facilite l’accès aux formations et aux services, plus que dans d’autres pays.

Quel bilan dressez-vous après deux années d’activité du bureau montréalais de l’ISSB ?

Nous avons parcouru un long chemin en peu de temps. Deux normes viennent d’être lancées : la norme S1, sur la durabilité, et la norme S2, sur les informations relatives au changement climatique, sont en vigueur depuis le 1euh Janvier 2024. Nous travaillons désormais à leur adoption, qui est en cours dans 18 territoires. C’est le cas au Canada, où le processus d’adoption progresse.

Quelles sont les perspectives pour les années à venir ?

Côté effectif, nous sommes actuellement 25 au bureau de Montréal, et nous serons une trentaine d’ici la fin de l’année dans nos locaux permanents de Place Ville Marie, où nous venons d’emménager après avoir été hébergés pendant deux ans. par un organisme tiers. Nous allons notamment recruter des personnes pour rejoindre l’équipe technique, c’est-à-dire des experts en normalisation, car nous avons un travail important devant nous. Les normes S1 et S2 devraient être révisées, car plus elles sont utilisées, plus elles doivent être adaptées pour être encore plus performantes au fil des années. Et d’autres normes viendront compléter ce qui existe déjà en matière de durabilité. Nous travaillons à la définition des prochains projets de normes. Nos prochaines priorités seront annoncées dans les prochaines semaines.

 
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